AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kuroineko


Lire un roman d'Olivier Adam semble tenir parfois du masochisme. Difficile d'en ressortir indemne et de passer à autre chose comme si de rien n'était.

A l'abri de rien met en scène Marie, mariée et mère, en proie à des difficultés partagés par bon nombre de nos contemporains : finir le mois quand les salaires suffisent à peine, tenir le coup, ... Marie essaie de masquer une grande fragilité intérieure. Elle se sent vide et son esprit, dès le départ, entame le chemin qui mène à la dépression.
La prise de conscience pleine et entière de la situation des immigrants va servir à la fois de déclic et de catalyseur. Si elle sort Marie de cette torpeur existentielle dans laquelle elle s'enfonçait, elle l'amène également à agir avec une urgence et un investissement quasi pathologique. Elle se dépouille, ainsi que sa famille, pour aider ces étrangers sans ressources et en butte à des autorités policières parfois aux limites de la bavure.
Olivier Adam décrit cette spirale descendante et comme prise de folie. Rien ne respire l'espoir chez lui et il tisse une ambiance glauque et étouffante. Son écriture traduit parfaitement sa volonté d'auteur.

Sans pourtant me croire dans le pays des Bisounours, ni m'aveugler sur les difficultés variées qui assaillent notre société, je trouve chez ce romancier une certaine complaisance à la sinistrose qui me met mal à l'aise. Et finirait par me lasser à lire plusieurs de ses ouvrages d'affilée.
A lire pour sa qualité d'auteur qui reste indéniable, mais à dose restreinte.
Commenter  J’apprécie          201



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}