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Critique de cecilestmartin


Un livre douloureux dont on ne sort pas indemne. Marie, mariée et mère de deux enfants - Lucas et Lise - traverse une période difficile, dont on comprend qu'elle n'a pas débuté la veille. Au chômage, elle est en pleine dépression, erre toute la journée dans son petit pavillon gris, au jardin à l'abandon, les jours succédant à l'ennui. Elle n'a d'énergie pour rien, le quotidien ne constitue qu'une longue série de tâches dont elle ne parvient à s'acquitter. Epoux et enfants observent cette détresse sans pouvoir la soulager.
Par hasard, elle se trouve confrontée à des migrants (on imagine sans peine que l'action se déroule à Calais ou dans ses environs) qui subsistent grâce au bénévolat de quelques locaux très investis. Marie va venir aider Isabelle, une femme qui donne de son temps et de sa personne pour venir en aide à des hommes dans la misère.
Le contexte - l'humanitaire, la clandestinité, la fermeture du camp - ne constitue que la toile de fond du désespoir de Marie ; ce n'est qu'un prétexte qui vient renforcer, comme un écho, la souffrance psychique de la narratrice qui se noie, au fil des pages, que rien ne retient de sombrer définitivement, même pas des enfants dont la propre souffrance est très bien amenée.
C'est triste, c'est dur, le style est impeccable. On compatit aux efforts désespérés de Marie pour sortir la tête de l'eau (deuxième métaphore autour de la noyade, mais le roman sent le sel de l'océan, la froideur du climat et le vent glacé) et on se prend à espérer un sursaut, un deus ex machina qui la guérira, comme si "guérir" d'une dépression était, pour le temps d'un roman au moins, facile.
J'ai aimé, donc.
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