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Critique de gabrielleviszs


Lorsque l'auteur est venu toquer à ma porte, avec un polar, j'ai d'abord lu le résumé et je me suis dit que j'allais m'amuser avec. Il est vrai que la couverture ne paie pas de mine, mais le texte est vraiment fait pour passer un bon moment. Merci au site simplement ainsi qu'à l'auteur Charlotte Adam pour cette belle découverte.

Ici nous suivons les traces de Wade, 40 ans, un tueur qui vend ses services au plus offrant. Enfin, il y a une personne qu'il ne fait pas payer : Tony. Un mafieux qui vit à Little Italy, le quartier italien, celui qu'il contrôle. Entre les deux hommes, il y a une entente cordiale, une confiance que rien ne peut les séparer. Lorsque Wade débarque dans son restaurant, blessé par une balle, c'est la fille de Tony, Marina, qui va s'occuper de lui. Ils se connaissent depuis une dizaine d'années, mais Wade, la voit toujours comme une petite fille. Hors la jeune fille de 15 ans, a bien grandit et va bientôt fêter ses 25 printemps. Lorsque la menace s'éloigne de Wade pour tomber sur la tête de Marina, c'est un combat qui devient plus difficile pour ce type qui n'a pas peur de la mort. Car pour en avoir peur, il faut avoir peur de perdre quelqu'un ou quelque chose. Et si dans son regard froid, la peur avait bien fait son apparition ?

Le livre est découpé en trois parties. La première montre Wade, le temps qu'il cicatrise, met en place les personnages. On sent la tension entre Marina et lui, mais aussi le froid des meurtres qui s'installe petit à petit. Puis vint la seconde partie avec plus de détails. Marina qui fait du trafic, qui se met en danger et on comprend très bien pourquoi. Enfin la troisième partie avec ce fichu contrat et un certain rapprochement.

Se retrouver du côté des "méchants" changent et j'aime beaucoup. Ils ne sont ni tout blanc ni tout noir. Il y a ces instants de bonheur, tout comme le fait qu'ils ont des principes. Ce n'est pas parce que l'on trafique qu'on n'a pas de principes. La famille est importante pour Tony et sa fille. Ayant perdu sa femme il y a bien des années, il fait tout pour que sa petite ne soit pas dans les embrouilles. Mais avec Marina, ce sont les problèmes qui arrivent à grands pas. L'histoire est froide, glaciale par moment pour se réchauffer à la vitesse de l'éclair. Être un tueur signifie être un solitaire. Ne pas avoir de vie, ne pas s'attacher. L'auteur montre un côté humain et inhumain d'un homme qui ne fonctionne qu'au contrat.

Wade, est ce solitaire. Il a emprisonné tout ce qui se rapproche de près ou de loin d'un sentiment. Les émotions, il n'en a aucune. Lorsqu'il exécute un contrat, il ne ressent plus rien. Nous en apprenons plus sur ses débuts sans pour autant en avoir besoin plus que cela. Avec Marina, même si cela semble couru d'avance de son côté à elle, pour lui, il ne lâche pas prise si facilement. La différence d'âge le bloque, mais son mode de vie le bloque aussi. Surtout le sien. Obligé de changer d'appartement régulièrement. de gagner le contrat contre d'autre parfois. Lorsqu'il vient chercher de l'aide dans le restaurant de Tony, sa fille va l'aider, comme son père l'aurait fait. Mais aussi parce qu'elle est douée. Autant en cuisine qu'en pansement.

Il y a toujours quelqu'un qui veut la peau d'un autre. Wade est dangereux et personne n'arrive à savoir ce qu'il pense. le lien avec Tony est fort. Ils se sont entraidés, même s'ils avaient chacun des doutes sur le point commun qui les a uni. Être un tueur à gage n'est pas idéal pour se faire des amis, ou avoir une petite amie. Une vie normale ? Non. Est-ce qu'il pense qu'un jour il aimerait avoir une vie dite "normale" ? Cela lui traverse parfois l'esprit, mais c'est fugace. Il préfère la fille d'un soir, plutôt que la fille de Tony. le voir se torturer le cerveau pour l'éviter, mais son corps se rapproche d'elle est marrant.

Et puis il y a de l'action. La violence est présente, froide comme la mort qui est donnée. Personne ne s'encombre de détails. Il y a des dommages collatéraux, tant pis, c'est ainsi. Il vaut mieux ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment. Lorsqu'un contrat tombe sur la tête de Marina (qui n'en fait qu'à sa tête et qui semble chercher les ennuis), il y a du monde qui se bouge autour d'elle pour qu'elle reste en vie. Il faut qu'elle se retrouve blessée pour comprendre l'ampleur de ce contrat. Au début, elle est futile, frivole. Son père ne lui cède pas tout, mais il la surprotège. Lorsqu'elle décide de rentrer dans les affaires, Wade et son père voient cela d'un très mauvais oeil. Quand les ennuis arrivent plus vite, plus fort, c'est encore pire que tout. Les personnages principaux évoluent. En secondaire, j'ai bien aimé Gino même si on ne le voit pas beaucoup.

La fin appelle une suite. Non, mais en fait je n'ai pas eu le livre entier, pas vrai ? En fait je suis frustrée de ne pas savoir ce qui va se passer. Pour Wade, pour Marina, pour Tony. J'espère sincèrement qu'il y a une suite parce que j'ai beaucoup aimé cette histoire. Et puis, on peut avoir la recette de ce Tiramisu ? J'ai bien aimé l'humour, noir ou jaune, mais il est bien présent. On ressent bien les ressentiments et les attentes des personnages.

En conclusion, c'est une histoire d'un tueur à gage sans sentiment qui va commencer à découvrir que s'attacher à quelqu'un n'est ni bon ni mauvais. le milieu, il vaut mieux être du bon côté et rester toujours franc. Au passage, avoir un flingue sous l'oreiller serait pas mal non plus. Et puis les frissons du danger sont très appréciables. En d'autres termes, c'est une très bonne lecture ! À découvrir rapidement.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/tuer-n-est-pas-vivre-charlotte-adam-a148406306
Lien : http://chroniqueslivresques...
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