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Critique de Fleitour


Avec son deuxième livre, Des Pierres dans ma Poche, Adimi Kaouther  nous invite à partager son envol vers la liberté, un exil en France pour sa famille, une trahison pour sa mère, quand après 15 jours elle n'est pas encore revenue.

D'un itinéraire assez banal, celui d'une algérienne qui décide de partir pour faire des études à l'étranger et desserrer l'étreinte familiale, Adimi Kaouther nous captive, et rend le récit de son émancipation drôle et émouvant .
Par petites touches, comme autant d'anecdotes piquantes, le lecteur ressent le poids de la culture musulmane, quelques grammes pour la petite fille, puis un fardeau pour l'adolescente, avec le mariage, se dessinera un chemin de croix, où tout sera codifié, en forme de boulet que les jeunes filles d'aujourd'hui n'en peuvent plus de traîner toute une vie.


la liberté des jeunes femmes parisiennes contraste étrangement avec l'emprise de la famille algérienne, le plat de lentille est bien indigeste pour la mariée même déguisée en princesse.
le mariage de sa soeur ravive toutes ses angoisses, être célibataire en Algérie est un drame pour une jeune femme de trente an, est un naufrage pour ses parents, que dire à sa mère qui la harcèle au téléphone, avec sa légèreté légendaire, » Un grec, un basané d'Europe!Tu est folle ! », c'est un algérien pur jus qu'elle lui faut !


la quête d'un mari va devenir sans qu'elle se l'avoue , une obsession , ou au moins un fiancé pour ce retour, pour le mariage de sa soeur.Tout le talent de Adimi Kaouther est de rendre ce cauchemar hilarant, improbable, grinçant.
Progressivement deux réalité du monde féminin, apparaîtront incompatibles et irréconciliables, puisque la mère entendait par une fille bien , “une fille recommandable au vu des règles établies par la société. Et par la société, il faut comprendre la famille, les voisins, les professeurs, les éboueurs, les boulangers, les enfants, les imams, les gardiens, les journalistes, les chauffeurs de taxi et enfin, le président“ .


J'ai aimé partager cette humanité, la détresse d'Adimi, une séparation quelle doit boire sans déglutir, sans vomir, sans renier ses parents jusqu'à la lie.
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