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Critique de gruz


Voici donc les Vèmes aventures policières du département V. Les lecteurs qui ont eu le nez de précédemment suivre le trio d'enquêteurs danois Mock – Assad – Rose (et ils sont nombreux) attendent avec impatience l'avènement de chaque nouveau roman.

Jussi Adler-Olsen a presque inventé un sous-genre. Il propose des thrillers au rythme lent (oui je sais, ça paraît antinomique), avec de réelles préoccupations sociétales et politiques et un ton qui oscille entre tension et rigolade. Une vraie contradiction à lui tout seul, que cet écrivain !

Et la sauce prend toujours formidablement bien. Comme le dit Assad (qui ne cesse de citer des maximes à base de chameaux) : on ne découvre la taille du chameau caché derrière une dune, qu'après un gros coup de vent (ok, je le cite de mémoire et ce n'est qu'une pâle imitation de cet étonnant personnage) ;-).

Une fois de plus, l'intrigue est complexe et sa construction finement travaillée.

Adler-Olsen n'a pas peur de bouger les lignes, à l'image de sa manière de prendre son temps en ne faisant pas apparaître immédiatement ses trois protagonistes dans le récit. Une vraie preuve d'intelligence d'un auteur qui a compris que simplement copier ses précédentes histoires serait contre-productif.

Les sujets sont d'actualité (immigration, traitement des Roms, exploitation des minorités…) et l'écrivain tire une fois de plus à boulet rouge sur une partie de la société danoise. Il ouvre même les frontières, débutant l'intrigue en Afrique et s'attaque violemment à la classe politique de son pays. Son divertissement prend parfois la couleur d'une diatribe (avec des allusions qui s'exportent parfaitement bien au delà du Danemark…).

Un roman d'une belle profondeur donc, mais qui ne perd pas son coté divertissant avec ses personnages inoubliables et si attachants qu'attendre une année pour les retrouver est une vraie torture. Des personnages secrets, qui se découvrent avec parcimonie au fil du temps, à l'image d'Assad dont on entrevoit enfin le début de l'embryon d'un passé plutôt trouble.

Alors oui, j'ai trouvé cet Effet papillon, un léger ton en dessous du précédent roman (Dossier 64), mais les romans d'Adler-Olsen sont tellement accrocheurs et jubilatoires que ce pavé de 650 pages se dévore à nouveau goulûment.

Je laisse la parole à Assad pour conclure : « si tu aimes la lecture qui te donne des émotions, avec une ambiance qui est tendue et drôle, tu dois lire ce roman alors ».
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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