Comment parler de ce livre ? L'auteur nous prévient pourtant. C'est un conte. L'imaginaire, la poésie, le rêve voire le surréalisme s'invitent, Mais ce conte est ancré dans le réel désespéré et désenchanté d'une ville en ruine et en guerre. À quoi rêve-t-on quand on est un enfant, un ado, une jeune fille, quand on sait à tout instant qu'on peut mourir le lendemain ? La pureté côtoie le sordide. Les petits riens prennent une importance démesurée.
Heureusement, il y a la mer.
L'auteur écrit bien. Sa plume glisse d'un univers à un autre, créant un monde particulier qui lui est propre. Il cherche à nous donner à regarder ce qu'on ne fait que voir ou, plutôt, qu'on ne voit plus. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pensé à Violaine dans la pièce de théâtre de l'écrivain
Paul Claudel, «
l'annonce faite à Marie ». À jean
Giraudoux aussi. Ou encore à un tableau impressionniste, qui procède par petites touches. Ce livre ne vous laissera pas indifférent. Moi, je l'ai aimé. Il faut découvrir
Bernard AGNES.
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