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Critique de flojouniaux


Un roman poétique, malgré la guerre en toile de fond...

Voici le deuxième roman que je lis de l'auteur et je ne suis pas déçue ! Dès le prologue, l'auteur nous présente les personnages : dans une ville dévastée, Selim, musulman, aime Marie, chrétienne. Et puis il y a Myriam, qui aide les enfants orphelins à la Croix-Rouge. Enfin, les journalistes : Lucile qui est en désaccord avec son caméraman Michel, qu'elle traite plus loin de metteur en scène de l'horreur. La question est d'emblée posée : que faut-il montrer ? Et faut-il montrer ?
Ensuite, comme des scènes de théâtre ou des tableaux vivants, les chapitres alternent l'histoire de Selim, celle de Myriam et celle des journalistes, à l'hôtel ou sur le terrain, avec la guerre omniprésente par sa poussière, ses gravats, ses bruits sourds, et pourtant lointaine à la fois.
Dans cette désolation, on suit donc Selim, le personnage principal, son ami Rachid, et Marie. Un autre personnage est important, le conteur : comme le muezzin, il rythme les jours, chaque soir. Sa parole est parfois relayée par Selim et Marie.
On a donc un récit polyphonique. Cette mise en abyme, crée une atmosphère onirique.
L'écriture elle-même est poétique, voire picturale, les mots s'accrochant à une effilochure de nuage, des jardins à l'état sauvage, les voiles d'un bateau, la réverbération du soleil, la légèreté du vent, le bleu éclatant du ciel, et... la robe rouge de Marie, couleur symbolique qui tranche sur le paysage.
Marie incarne la sensualité. Voici ce qu'elle dit :
"J'aimerais boire le soleil avec ma peau, sentir l'eau comme des bracelets d'argent frangés d'écume autour de mes chevilles."
Un magnifique roman, totalement inclassable, qu'il faut lire !🤩
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