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Critique de Nath1347





Qui pourrait ne pas se retrouver dans ce roman qu'est ''Voleur de rêves, l'adolescent dans ses premiers amours ?
Monsieur et Madame Agnès, votre écriture à 4 mains pourrait susciter des envies si de jeunes lecteurs visaient votre roman. Vous avez su me faire découvrir des lieux et réveiller mon besoin de liberté.
L'envie de retrouver la bouche de l'autre, de se noyer dans ses bras rassurants. Ce processus de construction est nécessaire au développement de chacun d'entre nous. En effet, l'amour a grandi , au cours de découvertes de soi, de l'autre, des autres, mais également de déceptions de soi,de l'autre, des autres. Ce couple que forme Lo et Pat a su s'écouter, se conseiller, se contredire, se quitter, se rassurer. Écoutant les plus grands, les autres, voyant que chacun avait besoin et le plus nécessairement possible l'envie d'esquiver les règles chacun à sa manière.
Même si l'eau et pâte ; )se comprennent au premier coup d'oeil et ont l'impression de ne faire qu'un, il n'en reste pas moins que l'un fait grandir l'autre. Et même s'ils ont envie de ne faire qu'un , la règle de mise dans nos histoires restera que 1 + 1 est égal à 2.
A l'adolescence, ce sentiment enivrant d'être invincible, d'être le maître du monde avec toujours ces mêmes questions égocentriques taraudantes. Qui suis je? Est ce que c'est bien ce que je fais? Mais Pat arbore un tout autre langage, nous régalant avec toute sa sensibilité à vif, et nous plonge ou nous laisse imaginer des phrasés poétiques exacerbés . Quant à Lo ... Elle se découvre dans le regard de Pat et nous fait découvrir sa sensualité et Marseille, avec assurance. Tu n'as pas besoin de mots écrits pour me comprendre.
On se balade, on visionne, on imagine: la richesse du texte, le détail des mots glissés sur les pages visent à nous faire découvrir des quartiers et des lieux marseillais nous plongeant avec grâce dans un charisme profond, et nous donnant envie de découvrir cette Marseille qui sait faire parler d'elle, les autres. Et là, où on sait que le temps passe, ici le temps y paraît comme suspendu. Des années 60 à aujourd'hui, on a l'impression que rien n'a changé. Bon aller, plus de voitures, plus de monde mais Marseille reste un enchantement permanent peut être grâce à ses habitudes que nous lui connaissons. En lisant ces pages, on a coeur a vouloir visiter les quartiers et retracer les mêmes chemins.
Les virées dans les lieux sacrés que renferme l'Italie, les rencontres diverses et variées, le face à face avec le Saint Graal de l'art, tout un nectar spirituel dont chacun d'entre nous devrait être abreuvé.
La découverte d'autres régions d'Europe, tout un voyage de découverte et de dangers pour des ados partis à l'aventure pour rester ensemble.
Où et à quoi peut mener ce chemin de vie?
Est-ce que cela s'effrite, se disloque où bien au contraire perdure dans le temps ? Faut-il satisfaire le bout de nos désirs? pour se réaliser ? Nos conflits intérieurs s'agitent à l'adolescence. Les regards se profilent et sont plus profonds. le besoin d'exister pour l'autre et pour soi nous réjouit et profite de célébrer une naissance. ''J'y arrive parce que c'est ce que je désire le plus au monde''. Mais, le monde n'a pas de désirs en particulier et pour être le plus heureux au monde, il faudrait être insoumis et insouciant.
Cette insouciance libérée qui borde notre adolescence nous montre notre puissance et nous apprend à accepter où à refouler nos culpabilités. Elle nous défie à accepter notre nouvelle dureté de caractère (avec précaution) l'hésitation de Pat est touchante comme si l'angoisse de son acqui de la veille ne lui donnez plus de droits. On se réveille, on se regarde, on se fait souffrir mais ça nous fait vibrer comme un archet à son violon qui nous embarque, nous fait frémir et nous libère grâce aux sons des sentiments enjôleurs et appliqués. On aime ces moments où l'impossibilité de s'éloigner l'un de l'autre nous gagne.

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