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Critique de Davalian


Jean d'Aillon propose avec Les exploits d'Edward Holmes et de Gower Watson une série de romans et nouvelles qui peuvent prétendre à une inscription dans la longue pléiade des écrits apocryphes de Sherlock Holmes et John Watson. Il ne s'agit pourtant que d'une apparence qui ne résiste guère à la lecture qui démontre clairement une identité propre…

Concrètement, il s'agit davantage d'un roman historique se déroulant au cours de la Guerre de Cent Ans. le duo de personnages va être confronté à un événement historique fictif, inventé par Jean d'Aillon, qui s'inscrit dans un contexte et qui fait intervenir des figures historiques et des personnages inventés. Hélas la quatrième de couverture en dit trop… tout en étant imprécise.

Les deux compères ressemblent un peu au duo original et les premiers chapitres permettent à l'auteur de tenter de placer son écrit dans la pléiade. Nous pouvons d'ailleurs noter l'effort produit pour y arriver. La comparaison s'arrêtera là. Certes Edward observe, déduit supporte mal l'inactivité tandis que Gower reste l'amateur d'action et de bonne chère, joli et grand coeur, mais nous sommes très loin des écrits apocryphes. A plusieurs reprises, la parole sera donnée à plusieurs personnages, laissant au lecteur le privilège de tout savoir… ce qui en devient presque frustrant. Inutile donc d'essayer de résoudre un mystère insoluble mais plutôt de suivre les événements.

Il faudra ici composer avec un narrateur omniscient. Même s'il laisse la place à d'habiles références (les écrits de Holmes, les sources de l'époque…) la différence avec le Canon est importante. Gower Watson ne prendra pas la plume ici…

L'auteur parvient à un autre exploit : celui de laisser la belle place à deux Anglais, dans une intrigue se déroulant en « France », dans un conflit et à une époque ou Bourguignons et Anglais ne jouent pas le meilleur rôle. le dénouement sera à cet égard particulièrement réussi. Jean d'Aillon tente évidemment de faire plaisir au lectorat français et cela se perçoit notamment à certaines références littéraires.

Outre la narration, le style est ici très descriptif et il faudra composer avec. Les premiers chapitres, ceux qui placent le contexte, sont assez long et peuvent paraitre rébarbatifs pour les lecteurs moins à l'aise avec l'Histoire. A plusieurs reprises, l'auteur composera des ellipses explicatives qui ralentiront le rythme. En revanche, les explications laissées en fin d'ouvrage sont bien vues. Dommage que la chronologie ne soit pas placée en introduction.

En résumé, Une étude en écarlate reste davantage un polar et un roman historique qu'un apocryphe. le récit est agréable et permet de s'attacher facilement aux personnages. Affaire à suivre donc…
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