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Critique de CzarnyPies


JJ'ai lu ce recueil peu joyeux avant de connaitre l'auteur Ryūnosuke Akutagawa (1892 -1927). Akutugawa reconnu au Japon comme un grand écrivain faisait partie du groupe des écrivains japonaises du début du 20e siècle qui déploraient la modernisation de la société japonaise qui a suivi la restauration de Meiji en 1868. Bref, Akutugawa croyait détester la vie moderne mais en fait il détestait la vie tout court. Ill a consacré sa vie non à l'amour mais à son suicide qu'il a finalement effectué à l'âge de 35 ans. Son obsession avec le suicide rend les histoires d'amours malheureux deux fois plus tristes.
le premier conte, "Les Poupées" est banal à pleurer mais extrêmement bien fait. La narratrice s'en veut à son père, sa mère et son frère d'avoir vendu l'ensemble familial des poupées du festival "Hina Matsuri". Les poupées ne sont pas de jouets. Faites pour être exposées, elles représentent les membres de la cour impériale et ont une valeur plutôt religieuse. Dans la dèche, la famille les vend au nom de la modernité; la narratrice est la seule à s'y opposer. Elle va apprendre bien des années après que l'acquéreur, un anglais, avait donné les poupées à sa fille qui les avait toutes détruits. La narratrice refuse de pardonner aux membres de la famille leur geste ignoble même après leurs morts.
Le deuxième conte. "Un crime moderne", raconte l'histoire d'un médecin aux moyens modestes qui perd la femme qu'il aime à un homme très riche. Quand le médecin apprend que le mari de sa bien-aimée est un coureur de putes, il est outré. Il le tue. Aux yeux d'Akutagawa son héros a fait un excellent coup contre la modernité.
Le protagoniste du troisième conte, "Un mari moderne" veut être à tout prix un homme moderne. Il veut un mariage d'amour et rejette tout partie qui semble présenter des avantages matériaux. Sa femme le trompe immédiatement. Il ne veut pas la divorcer parce qu'il respecte son désir moderne de chercher l'amour parfait. Quand elle trompe son amant, le mari décide qu'elle est tout simplement une femme de mauvaises moeurs et la divorce. L'auteur blâme le mouvement féministe pour l'immoralité de l'épouse.
Le quatrième conte, "La magicienne" est le seul où Akutagawa semble admettre que les choses peuvent bien finir dans la vie. le héros veut sortir sa femme des griffes d'une sorcière ou magicienne. Son plan échoue mais la magicienne meurt providentiellement. C'est un dénouement est très surprenant pour un auteur si profondément pessimiste.
"L'Automne" le cinquième et dernier conte est parfaitement larmoyant. Deux soeurs sont amoureuses du même homme. L'ainée renonce à l'homme qu'elle aime. le bonheur de sa cadette la rend malheureuse pour le reste de sa vie.

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