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Critique de marina53


Paris, 1917. Alors que la guerre fait rage, deux hommes, Clémenceau et Caillaux, se livrent une lutte sans merci pour avoir le pouvoir. Georges Clémenceau, surnommé "Le Tigre", alors patron du journal "L'homme enchaîné" veut renverser le pouvoir en place mais ses chances semblent maigres. Mais, Casella, travaillant pour ce journal, détient un timbre de grande valeur. En effet, au dos de celui-ci, un message secret permettrait à Clémenceau de faire tomber son ennemi. Celui-ci, ami avec Célestine Zarkoff qui se trouve être à la tête des entreprises de feu son mari et qui vend des armes et des secrets d'état aux Allemands, est soupçonné de trahison et de collaboration. Clémenceau voit alors un bon moyen de révéler au public la nature de son ennemi. Malheureusement, Casella se voit pourchasser par les Allemands, à la quête de ce fameux timbre et disparaît. Pour retrouver Casella, Clémenceau fait appel à Silas Corey, ancien reporter à « L'humanité » et détective à ses heures perdues. Celui-ci accepte de travailler pour lui contre un bon salaire et tous frais payés. Aussitôt, ce gentleman remarque que les téléphones sont sur écoute et que c'est le 2ème Bureau qui est à l'origine de tout ça. Gardant cette information pour lui, il se fait alors embaucher par eux, moyennant salaire encore une fois...

Silas Corey, un certain flegme à l'anglaise... Ne perdant jamais une occasion de gagner un peu d'argent, il n'hésite pas à pactiser avec quiconque réclamant son aide. A la fois détective et espion, il enfile toutes les casquettes sans que cela semble lui poser aucun état d'âme. Ce premier volet met en place chacun des protagonistes et met en lumière des personnalités complexes, sans scrupule mais néammoins attachantes, notamment Silas ou Nam, son "homme à tout faire". Distingué avant tout, brillant, facétieux, téméraire et plutôt culotté, cet anti-héros ne mâche pas ses mots, jouant de son humour parfois noir et de son charme, aimant jouer sur différents tableaux et sachant tirer profit de toute situation. Fabien Nury nous livre un scénario accrocheur, dense, cadencé et original et aux dialogues pertinents. le dessin est des plus charmants, laissant planer une certaine atmosphère désuète.

Silas Corey... détective?
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