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Critique de photonoxx


Avant tout, je souhaite remercier Babelio et les éditions Bayard grâce auxquels j'ai pu recevoir ce roman jeunesse.
Amari est une jeune fille qui vit dans un quartier défavorisé d'Altlanta, dont le frère a disparu il y a 6 mois et dont la mère enchaîne les gardes d'aide soignante à l'hôpital pour joindre les deux bouts.
Venant de perdre la bourse qui lui permettait d'étudier dans une école huppée, suite à une réaction violente aux moqueries de petites pimbêches de la soit disant bonne société, Amari ne sait pas de quoi sera fait son avenir, quant un jour après son renvoi, elle reçoit une étrange mallette de la part de son frère, la convoquant aux sélections pour les agents juniors du bureau des affaires surnaturelles…

Je dois bien avouer avoir eu un certain dilemme concernant ce roman.

Pour commencer par le très positif, on dévore les pages et l'histoire se lit très bien (je doute que les 510 pages soient vraiment justifiées, mais bon, soit). L'action est souvent présente, et l'univers est plutôt sympathique : dans le monde réel existe en fait des créatures surnaturelles qui vivent cachées parmi les humains et une agence est chargée de contrôler ces entités surnaturelles et gérer les éventuels incidents. Et pendant les vacances d'été, un faux camp de vacances est prétexte à recruter et former les futurs membres du bureau.

Après, si un lecteur de l'âge ciblé par ce roman (à priori 11-12 ans) n'y trouvera pas forcément grand chose à redire (et c'est probablement la raison pour laquelle l'éditeur y va à fond sur le marketing, en témoigne le coffret, certes sympathique mais pas franchement écologique, et un escape game sur internet le 22 septembre), personnellement, un certain nombre d'éléments m'ont rendu cette lecture un peu mitigée.

1/ En lisant les critiques ici même, je me rends compte qu'un des éléments qui m'ont chiffonné revient assez souvent. C'est qu'au final, on a l'impression de lire un remix ré-habillé d'une hybridation entre principalement Harry Potter et Men in black (une accroche du New York Times parle d'Artemis Fowl, mais ne l'ayant pas lu cette série, je ne peux pas dire, même si cette référence est aussi mentionnée sur Babelio) et quelques autres titres de façon plus anecdotique.

A la limite, reprendre un point de départ et trouver son originalité ensuite n'aurait pas été un problème pour moi, mais tout au long du roman, j'ai très souvent eu l'impression de voir des similitudes très fortes avec des romans existants, notamment de la série des Harry Potter, et à force, ça en devenait un peu fatigant.

A l'opposé, en terme de référence littéraire, j'ai trouvé potentiellement intéressant les clins d'oeil faits à “l'île du Docteur Moreau”, mais au final c'est tellement léger et sous exploité que je doute que des lecteurs de 11-12 ans y saisissent quoique ce soit.

2/ On a aucune idée pendant longtemps de l'âge de l'héroïne Amari. Comme certaines mentions au début parlent d'une bourse pour le collège, et cette étape dans le système éducatif américain correspondant plus à la fin de lycée, on l'imagine vers les 14-15 ans, ce qui cadre avec un certain nombre de situations, mais détonne avec quelques crises d'immaturités qui surviennent durant le roman, et aussi avec le style d'écriture assez simple. Mais arrivé au trois quart du livre,on lit soudain que c'est une jeune fille de 12 ans, ce qui pour le coup devient assez peu crédible pour d'autres choses.

3/ On nous fait croire à un gros retournement de situation à la fin, mais franchement, il est arrivé avec des tellement gros sabots qu'on s'en doute depuis le début ou presque.

4/ le côté marketing m'a également laissé perplexe, mais bon, l'édition étant depuis pas mal de temps une industrie et les clients s'en satisfaisant, je ne peux pas y faire grand-chose.

Après voilà, ça ce lit très bien, c'est accrocheur et c'est plaisant, mais le plaisir est un peu gâché et la chantilly semble un peu trop mousseuse. Donc si ça vous tente, ne vous privez pas, mais tant qu'à faire, lisez ce roman en lecteurs avertis.
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