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Critique de Erveine


En page de couverture on voit le sublime ; une minuscule silhouette affairée sur la montagne, c'est Mo.
Nourrir la bête, c'est un livre de al Alvarez, c'est un mot de Mo. Qui est Alvarez ? C'est un poète, un professeur d'université, un critique littéraire, un grimpeur, un écrivain et un ami de Mo. Qui est la « Bête » ? C'est, Alvarez, c'est, Mo ; ce sont les grimpeurs et paradoxalement ceux qui ont tout de l'humanité de la bête.
Mo ne monte pas pour la gloire. Il a sauvé Chris Bonington et Doug Scott des professionnels, alpinistes à plein temps. Pourtant ce fait n'a pas été médiatisé, au contraire il a plutôt été ostracisé, pas cool les mecs ! Mo s'en fout et nous aussi puisque al nous l'a rétabli. Plus tard, Mo s'attachera à grimper avec des amis exclusivement. C'est aussi un générateur d'emploi qui a créé pour son village, une entreprise, la Snowdon Mouldings où l'on trouve des cordes, pitons, coinceurs, sangles, mousquetons, chaussures de montagne, puis les tentes, gants, pulls et sacs de couchage et avec Joe Brown en 68, les casques du même nom. Mo est un homme ingénieux qui a construit sa propre maison. En termes de qualité humaine c'est un Saint-Exupéry, un Mermoz ou l'équivalent d'un baroudeur des mers. Dans tous les cas, un type bien. J'ai aimé ce livre et l'écriture de l'auteur qui est inclus dans l'expédition. Il nous transmet son ressenti et son goût de l'aventure. On retrouve là toute la philosophie des personnages, la grandeur d'âme qui s'accorde bien ici avec l'immensité de la montagne, la transcendance et le risque qui nous rappelle à nous-mêmes.
Je remercie Babelio dans le cadre de l'opération masse critique et les éditions Métailié ; bibliothèque Anglo-saxonne.
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