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Critique de Multipass


Cette critique fait suite à la réception de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Les Couleurs de l'oubli est un livre regroupant des peintures faites par des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, au sein d'un Atelier présent dans une maison de retraite. Même si le format agréable du livre fait la part belle aux dessins, ces derniers sont accompagnés de textes explicatifs sur la personne qui les a faites et l'histoire qui existe autour du tableau, texte qui donnent lieu à des tranches de vie très intéressantes. La démarche de l'Atelier, expliquée dans le livre, n'est pas simplement de faire peindre des personnes âgées, comme on ferait dessiner des enfants, mais de leur donner confiance dans quelque chose que ces anciens n'ont pas fait depuis longtemps : créer.
Au-delà de la réflexion évidente que ce livre nous fait accomplir sur la place que l'on accorde aux personnes âgées, aux malades et plus généralement aux exclus, il nous interroge aussi sur la place de l'art dans notre vie et dans notre société, ainsi que le rôle de ceux qui observent cet art, mais aussi des artistes qui le créent. le seul véritable défaut que je trouve à ce livre, ce sont les deux passages textuels d'Ameisen, tentatives plutôt ratées de poésie philosophique, finalement assez lourds et inutiles.
Certaines des peintures sont particulièrement réussies, et admirablement composées, mais d'autres sont, évidemment, moins travaillées et réussies : seulement, il suffit de se rappeler de l'état des personnes qui les ont réalisées (certains devaient lutter pour arriver seulement à tracer un simple trait) pour que l'émotion nous submerge à la vue d'une toile comportant trois coups de pinceaux tremblotants. Et on ne peut rester de marbre devant l'un des plus beaux tableaux de ce livre, celui qui orne la couverture : on y devine une silhouette, un soleil, mais le petit « à-côté » nous apprend que l'auteur « n'a pas pu terminer sa peinture »...
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