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Critique de marina53


De bon matin, des employés de France Telecom se rendent sur les quais de Seine afin d'enlever la dernière cabine téléphonique de Paris. Or, ils se rendent compte que celle-ci sert de lieu de culte aux SDF qui ont élu domicile non loin de là. Réveillé par le bruit intempestif des machines, Amédée s'en va aussitôt engueuler les employés. Ces derniers, intimidés par Amédée, bientôt rejoint par Prie-Dieu et La Merguez, appellent la police. Celle-ci aura à peine le temps d'emmener les trois lascars au commissariat que surgit d'on ne sait où un notaire. Il a une grande nouvelle à annoncer à Jean-Pierre Rousseau, alias Amédée : sa tata Adélaïde, tout juste décédée, lui laisse sa maison en héritage. Pour pouvoir en bénéficier, il n'a que 15 minutes pour se présenter devant un notaire concurrent avant que celle-ci ne soit mise en vente. Arrivés à temps, Amédée, Prie-Dieu et La Merguez sont heureux : ils vont avoir un toit sur la tête. Une maison de banlieue certes un peu vieillotte mais qui fera facilement l'affaire. Seul hic : le notaire l'informe qu'en contrepartie de cette demeure, il devra s'occuper de Nicolas, le fils trisomique de tata Adélaïde…

Trois SDF et un trisomique, on ne pouvait faire plus atypique comme héros de bande dessinée… Amédée, Prie-Dieu et La Merguez vont se retrouver en charge de Nicolas, un jeune garçon différent mais ô combien touchant, fasciné par l'espace et notamment par le premier vol de Youri Gagarine. C'est avec gentillesse et compassion qu'il sera accueilli par les trois SDF. Évidemment, cela ne va pas être si simple pour ce nouveau quatuor… Aurélien Ducoudray nous propose un scénario touchant et plein d'humanité. Ce premier volet d'un dyptique met en scène une galerie de personnages haute en couleurs et qui n'a pas sa langue dans sa poche, notamment Amédée qui va, bien malgré lui, se prendre d'affection pour Nicolas. Un premier volet vivant, aux moult rebondissements et aux dialogues fleuris. Graphiquement, l'auteur s'est de nouveau entouré d'Anlor, déjà aux pinceaux dans Amère Russie. La jeune femme nous offre une fois encore de magnifiques planches : un trait détaillé et précis, des visages expressifs, une palette de couleur vive, des cadrages variés et une mise en page dynamique.
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