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Critique de Millelivres


Voici un ouvrage pour esthètes éclairés. Pour en apprécier tout le sel, (terme approprié puisque tout, ici, se passe sur les océans), il faut non seulement aimer les livres d'histoire, mais aussi la mer, la navigation, et le domaine très particulier de la bataille navale avec le jargon qui y est associé. Si vous avez des boutons à la simple idée de lire que l'Amiral Cunningham porte sa marque sur le Hood, que le Bismarck marche à 25 noeuds ou que l'Amiral Spruance barre le T à l'Amiral Ozawa, il vaut mieux que vous restiez sur la terre ferme. J'en conclu que cette critique ne va probablement pas susciter l'intérêt des foules, mais comme elle devrait me valoir l'obtention du badge « 1ere critique », alors, je suis prêt à toutes les compromissions pour un tel accomplissement..
Toute plaisanterie mise à part, les deux livres qui composent cette mini-série sont probablement la somme la plus aboutie jamais publiée sur ce sujet très particulier de la guerre sur les mers pendant la 2nd guerre mondiale. Jean-Jacques Antier est un phénomène. Il maitrise parfaitement son sujet et semble connaitre intimement chaque rivet de chaque bateau qui flottait à l'époque. On a l'impression, à le lire, qu'il a partagé, la violence des batailles qu'il décrit ainsi que la souffrance et les angoisses des équipages qui y sont impliqués. Son analyse de la psychologie des amiraux en présence au travers de leurs réactions est tout simplement remarquable.
Ce premier tome, qui comprend, entre autres, les épisodes de Mers-el-Kébir et le sabordage de la flotte à Toulon est un peu lugubre. Je préfère le second tome. Antier nous y décrit la bataille de l'Atlantique avec la poursuite du Bismarck, l'attaque de Pearl Harbor, la bataille de Leyte qui fut le dernier affrontement de cuirassés lourds dans l'histoire navale, etc.. C'est haletant, c'est passionnant. La bataille de Leyte, surtout, qui est d'une complexité exceptionnelle, est rendu parfaitement compréhensible et se lit comme un polar.
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