Quand on fait référence à l'Irak, on a en tête des images de guerre sur fond de de renversement des régimes successifs et d'ingérence étrangère… bref, de violence. C'est aussi le berceau d'une civilisation millénaire et la rencontre de nombreuses communautés ethniques de confessions différentes. J'avais sans doute entendu parler de ces Chrétiens d'Orient et de leur persécution par Daesh mais, pour moi, il n'y rien de tel qu'un roman et ses personnages attachants pour me faire comprendre ce qu'a pu vivre la population civile et ainsi ancrer dans ma mémoire cette tragédie. Antoon signe un roman empreint de la nostalgie d'un Irak perdu symbolisé par le personnage de l'oncle Youssef et par le palmier source de vie qu'il cultive et vénère. Cette nostalgie cohabite cependant avec l'angoisse vécue par la génération montante personnifiée par sa nièce Maha qui, en dépit de ses études de médecine et de son mariage qui s'annonçait heureux, ne peut s'imaginer un avenir en Irak. À lire pour comprendre un peu de la complexité de ce pays meurtri.
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