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Critique de fuji


Merci à Masse Critique Babelio et aux éditions Sarbacane de m'avoir offert de voyager, à nouveau, dans ce chef d'oeuvre de la littérature française.
Cette adaptation, très réussie, à tout pour faire découvrir ce livre. Ceux qui se contenteront de la BD sauront ce que la littérature peut offrir de mieux, les autres iront vers le roman et découvriront une écriture en plongée dans cette violence que peu connaissent. le reste du monde détournant le regard, ce qui ne fait pas disparaître les problèmes liés à la misère, à l'oubli, à l'indifférence…
Voici un extrait de ma chronique sur ce roman.
« Moïse fuit vers ceux qu'il a commencé à approcher, fasciner par l'autre lui. Celui qu'il aurait été sans Marie. Fascination répulsion.
« Ce mot-là, clandestin, ne m'avait pas laissé indifférent. Si Marie ne m'avait pas recueilli, c'est ce que j'aurais été, non ? »
Quelques mois d'errance et il tue Bruce, le chef, le roi de Gaza et se livre à la police.
L'auteur nous donne à entendre ces voix, qui nous raconte le quotidien de ce monde en marge, enlisé dans la drogue, les vols et autres exactions. Ceux qui connaissent bien le système politique, politiciens qui ne viennent qu'au moment des élections, une société pourrie jusqu'à la moelle, malgré quelques bons éléments qui luttent à leur façon, sans moyen et sans résultat.
« Je sais que je suis entré dans un autre monde, une autre dimension et que plus jamais je ne serai comme avant. »
Cette dernière phrase le lecteur peut se l'attribuer, car pour lui aussi il y aura un avant et un après ce livre.
L'auteur a le talent fou de construire sa narration en opposant la beauté de cet archipel dans toute la splendeur de ses floraisons, ses parfums multiples et la lèpre de cette profonde misère qui la ronge en profondeur et de façon irréversible.
Ces voix vous hanteront longtemps après avoir refermé ce livre. La littérature à son summum. »
Gaël Henri a su en faire un découpage semblable au roman et différent aussi, sa vision et c'est très bien ainsi.
Le regard se focalise, en premier sur les visages, pourtant je pense qu'il faut étudier attentivement les corps donnés aux protagonistes, ils parlent d'eux-mêmes.
D'emblée la beauté de l'île et sa misère sont en perpétuel miroir.
Transposer en images c'est donné à voir à un plus grand nombre, le 9ème art adaptant le 5ème a tout pour me plaire. C'est un partage, une aventure de la transmission.
Pari réussi pour Gaël Henry.
Une très belle adaptation de cette tragédie, des images qui interrogent et émeuvent.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 1er janvier 2020.
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