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Critique de Dunadan


Ce petit texte est une merveille et commence sur les chapeaux de roue, ll complète admirablement le Manifeste de Breton.
Mais je vous laisse lire la postface où Marie-Thérèse Eychart en parle mieux que moi.

"Il n'y a pas de pensée hors de mots." -Aragon

"Les mots servent à exprimer des idées, quand l'idée est saisie, oubliez les mots." -Tchouang-Tseu

"[...] Tout comme, à la même époque, Gilbert Ryle, Merleau-Ponty rejette alors explicitement la conception cartésienne ou mentaliste du langage, qui en ferait la simple expression de représentations mentales. Les mots ne sont pas, pour lui, le reflet de la pensée : "La parole n'est pas le "signe" de la pensée". On ne peut en effet dissocier la parole et la pensée ; les deux sont "enveloppées l'une dans l'autre, le sens est pris dans la parole et la parole est l'existence extérieure du signe". Merleau-Ponty s'intéresse à une conception du mot et de la parole qui ne les réduisent pas aux simples signes de la pensée ou de l'objet extérieur, mais deviennent "la présence de cette pensée pensée dans le monde sensible, et non son vêtement". L'expression ne fait ainsi pas que traduire la signification, mais la réalise ou l'actualise.
Le langage implique d'abord une activité intentionnelle, qui passe par le corps propre. "La pensée n'a rien d'"intérieur", elle n'existe pas hors du monde et hors des mots". Il n'y a ainsi pas de pensée qui précède la parole ; la pensée est déjà langage '"cette vie intérieure est un langage intérieur") et le langage est déjà pensée."
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