Quadra séduisant, marié à une femme plus que parfaite, Henry Hayden doit sa fortune et sa célébrité aux thrillers qu'il signe. Quand sa maîtresse lui annonce qu'elle est enceinte, l'univers de Henry se fissure. Il est peut-être temps de dire adieu à cette vie dorée construite sur le mensonge. Cascade de dominos, château de cartes soufflé par le vent...
Drôle de roman noir, où l'on trouve des réflexions pertinentes et parfois amusantes sur le meurtre, le mensonge, la mauvaise conscience, la culpabilité et la justice, en référence à 'Crime et châtiment' (Dostoïevski).
Mais les traits de génie sont dilués dans une intrigue alourdie par pléthore de rebondissements, d'incohérences et d'invraisemblances. Annoncer dans la presse le décès d'une personne disparue depuis quelques heures ? Convier un proche du défunt à l'autopsie du cadavre ? Le système policier allemand est-il si peu sérieux ? L'auteur s'affranchit-il de tout réalisme ?
On se demande parfois si Henry rêve, élucubre, si on a mal compris, si on s'est perdu dans la chronologie. On est d'autant plus déstabilisé par cette histoire que le personnage central est particulièrement déroutant - insaisissable, tantôt apathique et complètement crétin, tantôt redoutablement malin, fourbe et manipulateur, capable du pire comme du meilleur.
Je me suis globalement ennuyée, malgré une ambiance et des ingrédients à la Boileau-Narcejac (triangle amoureux).
Grâce à la pensionnaire indésirable des combles de Henry, j'avais en tête une jolie phrase chantée, ça occupe : « Un pinceau de poils de martre / Pour mettre des rideaux bleus / Aux fenêtres de ses yeux... » *
* 'Dites-moi', Michel Jonasz (1974)
♪♫ en vintage ! https://www.youtube.com/watch?v=Jq1WCpEV6Mo
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