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Critique de UneAmeReveuse


Ce roman compte beaucoup pour moi, alors je remercie ceux et celles qui prendront le temps de me lire jusqu'au bout.

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Renversant. Troublant. Surprenant. Admirable.

Voici les premiers mots qui me viennent à l'esprit en refermant ce sublime roman. Dire que j'ai pris une claque est un euphémisme. Je n'oublierai jamais ce livre ; une partie de moi est toujours enfermée entre ces murs froids et humides. Je ne sais pas quels mots exacts poser sur cette lecture, quels termes utiliser pour rendre hommage à ce livre avec lequel j'ai ressenti tant de choses. Je crois qu'il n'existe pas de mots assez forts pour vous expliquer ce sentiment étrange que j'ai éprouvé à la dernière page, lorsque j'ai refermé ce livre. Mais je vais tenter de vous donner mon avis le plus clair, le plus sincère, le plus vrai, pour vous donner aussi envie de lire ce roman fascinant.

Premièrement, la plume de Angel Arekin est juste exquise. J'avais été charmée par ses mots dans Tes notes pourpres, mais dans The missing obsession, c'est un autre niveau. Sa plume est magnifique, poétique, sincère, profonde, puissante, bouleversante. Elle vous arrache le coeur. Tellement belle, unique. J'ai accroché dès le prologue, dès les premiers mots. Elle vous ensorcelle avec de simples mots ; c'est saisissant.

Concernant cette histoire qui m'a laissée sans voix… je ne m'attendais pas à ça. J'avais énormément d'attente la concernant, parce que j'avais eu un coup de coeur pour Tes notes pourpres, mais l'auteure ne m'a pas déçue, bien au contraire. Oui, j'avais lu le résumé, je connaissais les grandes lignes, mais je ne me suis pas préparée à lire, à découvrir, à ressentir tant de choses. Pourtant, on m'avait explicitement avoué : « Tu ne sortiras pas d'ici vivante… » et ils avaient raison. Angel Arekin a mis la barre très haute ; c'est un challenge réussi. Une imagination de dingue mélangée à une plume de folie… The missing obsession est un immense coup de coeur.

Je ne vais pas vous mentir, ce livre vous retourne les tripes. Ce ne sont pas de simples mots : j'en ai eu les larmes aux yeux et des frissons, ce qui n'arrive jamais. Seulement deux autres romans ont réussi l'exploit de me bouleverser à ce point. Je suis entrée dans le monde des personnages sans me protéger, et je n'en suis pas revenue entière. Ce roman est fou. Ouais, je crois que c'est le meilleur mot pour le définir : fou. Douloureux aussi. Poignant. Déchirant. Il est aussi extrême. Déséquilibré. Dangereux. Il heurte, entaille, provoque, dérange, perturbe. Démange. Ce livre est aussi imprévisible et violent qu'un orage ; c'est un désordre sans nom, mais que j'aime tellement que je le relirai, encore et encore. Pour la plume et les émotions éprouvées, pour sentir mon coeur flancher et se briser une nouvelle fois, pour retrouver les personnages et me perdre de nouveau avec eux, dans cette folie inquiétante et monstrueuse.

Je ne me méfie pas assez des romances sombres comme celle-ci, pourtant, je devrais. Je me dis toujours que je ne me ferai pas avoir une nouvelle fois… avant de tomber de nouveau dans le piège. Tout n'est pas blanc, il existe une faille, et je m'en aperçois seulement lors de la chute. The missing obsession est une histoire progressive, qui évolue à chaque page ; il y a un cheminement, un fil conducteur, un lien qui nous amène précisément ici. Seulement, plus on avance dans cette histoire malsaine, plus les murs se referment sur nous, plus le chaos règne dans la pièce. Tout explose, mais tout rentre dans l'ordre. C'est perturbant.

De plus, j'ai aimé que ce roman soit scindé en deux. Dans la première partie, nous sommes enfermés avec Faustine, avec sa peur, son désespoir, ses tourments ; on apprend peu à peu à la découvrir, on imagine se trouver à sa place, dans cet endroit sale, sombre et inquiétant, comme si nous étions ici. Prisonnière dans cette pièce et prisonnière de son esprit. Nous avons également quelques chapitres du point de vue de son ravisseur, mais c'est dans la seconde partie du roman que nous découvrons qui il est vraiment et pour quelle raison il a choisi Faustine, comme si les rôles étaient inversés : le ravisseur devient prisonnier, la captive devient bourreau. Et je m'attendais à n'importe quelle fin… sauf à celle-ci. Plus on avance dans l'histoire, plus notre coeur s'emballe, plus on se sent piégé, vacillant, dans le flou, menacé. Je tiens à féliciter Angel Arekin pour cette idée de génie, pour la réalisation de ce scénario tiré par les cheveux et absolument saisissant. INCROYABLE. Car la vérité, aussi douloureuse, cruelle, malsaine et bouleversante soit elle, fait la réussite de ce roman. Je suis en admiration de son travail extraordinaire, de tout ce qu'elle nous fait ressentir avec de simples mots.

Je crois n'avoir jamais lu des personnages aussi travaillés, avec une psychologie aussi recherchée, développée et détaillée. C'est ce que j'aime le plus lorsque je lis un livre, car cela m'aide à me plonger entièrement dans le roman, à me perdre dans ma lecture, à ressentir autant de choses, à vivre pleinement avec les personnages. Exactement comme dans Tes notes pourpres, la psychologie des personnages est un des points forts de l'auteure ; c'est ce qui fait toute la beauté et la richesse de cette histoire exposée avec minutie et sincérité. Un travail de scientifique. Et c'est pour cela que je me suis autant imprégnée de ce roman, de ces personnages, que j'ai laissé une partie de mon âme avec eux. Parce que ça nous hante, ça nous bouleverse, ancré dans notre esprit et dans notre coeur.

Et que dire des personnages ? Je les ai adorés, aimés de tout mon coeur, au-delà de la folie. Je n'ai pas les mots pour vous expliquer combien ils m'ont bouleversée, combien je les aime pour tout ce qu'ils sont avec leurs qualités et leurs défauts ; j'ai seulement le sentiment que Faustine et Anonymous font désormais partie de moi. Ce sont les héros d'une comédie tragique, d'une vie cruelle, d'un passé sinistre. Ils n'ont pas été épargnés. Ils ont été malmenés, critiqués, tourmentés, souillés. On leur a volé leur enfance et leur adolescence ; leur relation n'en est que plus chaotique.

Amour. Haine. Douleur. Violence. Vengeance. Jouissance. Colère. Culpabilité. Obsession. Folie.

Ce sont des amants maudits, tels Roméo et Juliette, Ophélie et Hamlet, Heathcliff et Catherine. Ils ne trouveront jamais la paix si ils ne se pardonnent pas pour leurs fautes, leurs erreurs. Ils guérissent le mal par le mal. La seule chose qui les libérera enfin de leurs tourments peut être… la mort. Leur histoire d'amour est aussi belle que douloureuse, aussi malsaine que bouleversante, aussi évidente que démesurée. Comme Evi et Souline, ils vivent désormais en moi.

Inutile de le préciser, mais… The missing obsession est un coup de coeur monumental. Un roman sublime que je n'oublierai pas. Une magnifique lecture, une de mes plus belles découvertes littéraires. Dois-je vous le conseiller ? Enfin, conseiller… vous DEVEZ lire ce roman si vous aimez les romances sombres, les personnages à la psychologie finement travaillée, des rebondissements à en devenir dingue et une histoire à vous déchirer le coeur.
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