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Critique de karkarot


Je m'en vais l'âme ravie, d'avoir rêvé ma vie .
Telle est l'épitaphe de Paul Arène sur sa tombe, à Sisteron.
Il a mieux valu pour lui vivre sa vie en songe, tant les désillusions furent nombreuses pour ce romantique sensible.
J'ai de nombreuses fois parcouru la piste qui mène à son petit Bastidon, celui où il écrivit son Jean-des-figues, son chef d'oeuvre, celui dot il était le plus fier et celui dans lequel il s'est raconté.
Évidemment on lira cette oeuvre pour les pages de haute Provence et pas pour l'ambiance des cercles littéraires parisiens. D'aucun s'en étonne... Que peuvent bien voir les yeux d'un enfant de la campagne sisteronnaise dans un Paris gris et pluvieux ? Que peut-il raconter de mieux que ce qu'il vécut dans son pays, dans sa ville, même s'il la quitte pour chercher à vivre de sa plume ?
Arène n'est pas un écrivaillon de salon, c'est une plume libre, romantique, rêveuse, en dehors de son temps et profondément attaché à ses racines. Conscient de cela, il sait ne pas faire de la grande littérature. Ses mots sont simples mais beau, il raconte son temps, ses ambitions, sa vie, ses déboires et ses joies, puisées dans le territoire qu'il a tant aimé et qu'il décrit si bien.
On a beau jeu de se moquer de cette simplicité, peut être vaudrait il mieux alors se laver les yeux à la fraîche eau de la Durance ou du Jabron avant de relire ce que décrit Arène, sans prétention, de sa pauvre Provence.
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