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Critique de Gwen21


***Attention, cet article n'est pas à proprement parler une critique de l'oeuvre***

Il était une fois, dans un pays tout proche, une jeune demoiselle obligée d'assister à des cours de philosophie afin de passer une terrible épreuve plus difficile que tuer un dragon à six têtes : obtenir son baccalauréat !

Ladite demoiselle était en grande détresse et ne voyait aucun Prince Charmant à l'horizon venir à son secours. Les heures passées en cours de philosophie étaient autant de séjours tortueux dans la haute tour de Babel où tous les habitants parlaient une autre langue que la sienne et, du coup, la pauvre demoiselle ne comprenait rien mais alors pas un mot au charabia qui sortait des lèvres de son professeur, une espèce de vieille sorcière avec une vraie verrue sur le nez, une craie en guise de baguette dans sa main osseuse, et entièrement vêtue de loques soixante-huitardes surmontées d'une écharpe en imitation PQ... La pauvre demoiselle en détresse avait peur, très peur de devenir folle à ce train-là alors, pour se prémunir, elle s'auto-charmait en griffonnant des petits poèmes sur des petits bouts de papier, recroquevillée dans un coin de la salle de classe...

Ce calvaire dura une longue année, l'heure fatale de l'ultime épreuve arrivait, juin et les examens approchaient au galop. La pauvre demoiselle en détresse n'avait jamais réussi à avoir une note supérieure à 3/20 de toute son année d'apprentissage et devant l'énorme crainte que suscitait le coefficient x7 de l'épreuve à venir, elle tenait à peine sur ses petites jambes... Désespérée, elle allait perdre tout espoir quand une fée lui apparut en songe et lui susurra à l'oreille ces mots étranges : "voici une formule magique qui résoudra tous tes problèmes, tu n'auras qu'à l'écrire dans ta copie et tu limiteras la casse ! Retiens-la bien dans ta mémoire, je ne la dirai qu'une seule fois : Aristote a dit que "l'homme est un animal politique", n'oublie pas cette formule qui fera un miracle !". Et la fée disparut aussi vite qu'elle était venue !

Le jour de l'épreuve, la malheureuse demoiselle en détresse ne regarda même pas son sujet d'examen, elle écrivit fébrilement sur sa copie qu'Aristote avait dit que "l'homme est un animal politique" puis elle essaya de regrouper absolument tous les mots étranges et incompréhensibles qu'elle avait entendus pendant les affreux cours de philosophie et noircit ainsi quelques pages de son écriture maladroite.

Quelques jours plus tard, le miracle opéra, comme promis par la fée, et la demoiselle en détresse obtint un formidable 8/20 !! L'épreuve était gagnée, elle fut reçue bachelière, fut délivrée à jamais de la philosophie et des vieilles sorcières soixante-huitardes et fut très heureuse le reste de sa vie.

***

Depuis, j'ai (un peu) grandi, je ne suis plus (tout à fait) une demoiselle, je ne suis plus (que rarement) en détresse mais je suis toujours (hélas) aussi hermétique à la philosophie !

La morale de cette histoire, c'est que grâce à ma bonne fée, je peux citer à vie Aristote...


Challenge AUTOUR DU MONDE
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