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Critique de benleb


Biographie du vainqueur de Napoléon à Waterloo, dont la personnalité et la carrière restent méconnues en France; on le comprend, il n'a jamais connu la défaite contre les Français.

Il naquit dans une famille aristocrate anglo-irlandaise désargentée et fut toujours un homme du XVIIIème siècle. Arthur Wollesley commença réellement sa carrière militaire aux Indes, en suivant son frère aîné, gouverneur général. Sérieux, montrant de réelles aptitudes d'organisateur, il obtint le commandement des troupes anglaises, puis alliées, au Portugal et en Espagne, après leur invasion par les Français.

Imposant une dure discipline à ses hommes, mais faisant tout pour leur assurer un ravitaillement correct, il se distingua par sa prudence et sa vision stratégique. La longue série de victoires qui le mena jusqu'à Toulouse dut beaucoup aux incompétences et aux divisions des maréchaux de Napoléon.

Parfait gentleman, autant dans sa vie privé que dans sa carrière publique, il était d'une grande honnêteté et doté d'humour; il s'aliéna pourtant de nombreuses personnes par sa dureté, son incapacité à déléguer et à reconnaître les mérites de ses subalternes. La presse et certains politiques anglais le lui reprochèrent.

Le grand moment est évidemment Waterloo, sa première et dernière confrontation avec Napoléon. Je pense que l'auteur a raison de ne pas s'attarder dessus.

Il dirigea ensuite les troupes d'occupation alliées en France, jusqu'en 1819, avant d'entamer une carrière politique qui le conduisit jusqu'au poste de Premier ministre. Si tout le monde reconnaissait son honnêteté et son dévouement, son ultra-conservatisme l'empêcha d'être un grand "prime minister". Il fit passer l'acte d'émancipation des catholiques, mais son opposition à toute réforme électorale le rendit impopulaire. Et l'indépendance de la Grèce fut son grand échec en politique étrangère.

Il connut un mariage malheureux, en grande partie par sa faute. Si il ne fut pas un homme à femmes, il apprécia toujours la compagnie de femmes spirituelles, d'où une rude amitié avec Madame de Staël, et correspondit avec de nombreuses admiratrices.

A sa mort, il fut enterré, par toute la nation, comme le plus chef militaire anglais depuis Malborough.
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