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Critique de Noiredencre


Ce roman fait l'effet d'un coup de poing qu'on reçoit et qui nous laisse k.o.

Clay reçoit une boite en carton contenant des cassettes audio enregistrées avec la voix de Hanna, jeune fille qui s'est récemment suicidée. Il apprend qu'il est sur une liste de 13 personnes concernées par ce passage à l'acte. Ces cassettes sont une longue confession de la jeune fille pour expliquer ce qu'elle n'a jamais su dire avant. On suit Clay dans cette écoute, le temps d'une nuit.

Cette confession d'Hanna sonne aussi un peu comme une vengeance car l'écoute de ces cassettes va modifier leur façon d'appréhender le monde, la vie. Même si l'on sait dès le départ qu'Hanna s'est suicidée, on se surprend à espérer que tout cela ne soit qu'une mauvaise blague au final. Il va y avoir un revirement de situation… du coup on est porté par cette lecture et on ne peut plus lâcher le livre avant de connaître la fin.
La compréhension est vraiment facilitée par le choix de polices très différentes pour retranscrire la voix d'Hanna et pour le reste de la narration, Clay qui raconte à la première personne. Dans un style simple, quotidien.
Le suicide n'est pas un sujet facile à aborder, il est même souvent tabou. Il apparaît clairement que les signes avant-coureurs étaient présents dans l'attitude d'Hanna mais personne ne les a vu, ou n'a voulu les voir. Jay Asher parvient à dépeindre tout cela sans jugement mais en ouvrant les yeux du lecteur : avec un peu plus d'égard envers les autres, on pourrait peut-être les aider, les sauver contre eux-mêmes si besoin.
Il signe là un premier roman réussi, écrit il y a dix ans mais devenu un incontournable de la littérature jeunesse.
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