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Critique de collectifpolar


La kronik d'Eppy Fanny
J'ai découvert l'auteure via ce roman. Jamais lu auparavant et jamais rencontrée (pour le moment).


Ce livre m'a scotchée par la qualité et la maîtrise de l'écriture. Il y a longtemps que je n'avais pas été autant emballée par un roman, même si j'en ai lu de bons récemment.

L'histoire :
Carmel, garde du corps chevronné, vérifie dans les moindres détails le convoi de voitures qui s'apprête à emporter vers l'aéroport du Bourget un riche saoudien et quelques babioles :
Extrait page 20 : « Quand il transportait 500 000 euros de bijoux dans les voitures, des malles de fringues de luxe, du cash à filer la migraine à un trader et des hommes qui décidaient de l'ordre du monde, Carmel voulait juste être sûr. Etre sûr qu'il était du côté du plus fort. »

Mais voilà, un chauffeur qu'il ne connaît pas, un tunnel, un guet-apens, une balle qui fait mouche et ne reste plus que la nuit. Ranko, un serbe hanté par ses fantômes, est le chef de cette équipe de braqueurs, lui le loup solitaire, qui aime grimper, jouer aux échecs et boxer. Mais il ne sait pas dire non à Astrakan, son oncle. Oncle à qui il va offrir le bien le plus précieux du convoi. Cette femme sublime en qui il a fait confiance au 1er regard. Ylana.
Sur les lieux du braquage, nous faisons la connaissance du Commandant Stéphan Suarez, chef du groupe de répressions des vols par effraction, de permanence BRB pour le week-end. Une affaire qui changera de main dès le lundi. Puis le seul témoin est entre la vie et la mort. Stéphan ne pense qu'à revenir et se concentrer sur son obsession, pire qu'une maîtresse insatiable, le Gecko. Ce monte-en-l'air d'exception qui le fascine et le nargue et qu'il s'est promis d'arrêter. Il ne sait pas encore que le témoin que la mort enserre déjà d'un bras est Carmel. Plus qu'un ami…
Ylana et Astrakan apprécient l'art, les beaux objets, les pièces d'exception. Ils aiment le luxe. Ylana aime aussi la boxe (pour des raisons personnelles) et les oeuvres de Bilal. le seul. L'unique. Et voilà qu'une affiche chez Artcurial annonce un futur combat de chessboxing. Une invention de Bilal qui va prendre vie. Des combattants qui s'affrontent aux échecs puis sur un ring, puis de nouveau aux échecs… Elle veut absolument assister au combat. Astrakan n'aspire qu'à réaliser ses rêves, voire à les anticiper. Une idée de génie germe en lui. Il est fou de cette femme et il va lui décrocher la lune et les étoiles. Ranko le joueur d'échec, le boxeur, le solitaire, va une fois de plus dire oui à son oncle même s'il a envie de dire non. Une fois de trop ?
La liberté est à ce prix. Celui des sacrifices.
Et quoi de plus libre qu'un oiseau qui ne se complait qu'en l'air ?
De son côté Stéphan et son équipe poursuivent leur filature du Gecko, découvrent une de ses planques, l'observent s'entraîner sur des glissières de sécurité et n'en croient pas leurs yeux. C'est que le héros de l'artiste de la grimpe n'est autre que Patrick Edlinger – le grimpeur, le samouraï, le danseur, le guerrier.

Extrait page 207 : « Il se souvenait du titre d'une revue d'escalade, et aussi, de l'écriture jaune qui courait, dédiait à Edlinger : « libre d'être libre ». Les mots avaient ricoché. »

Extrait partiel page 217 : « Libre d'être libre…, ces mots lui rappelaient ce que chaque serbe avait de gravé en lui : « Sloboda ilismrt ». La liberté ou la mort. »
Ce type fascine Stéphan et son équipe. Ils admirent son talent. Oui c'est un voleur, de génie ! Pas un assassin. Leur filature du Gecko va les amener à observer un homme très malin qui n'a jamais été inquiété par la police. Un truand de haut niveau. Un de ceux qui sont insaisissables.

Ingrid Astier nous offre un récit prenant avec des personnages forts et attachants. Il est impossible de ne pas avoir d'empathie pour ce serbe solitaire et écorché vif et ce policier qui a du mal à trouver du temps pour ce qu'il y a de plus important : sa femme et ses filles.
Puis il y a les femmes de cette histoire, sensuelles et différentes à la fois (Ylana, Myriam et Tamara).
Mais avec un point commun : une force extraordinaire.
La fin du roman m'a laissé une drôle de sensation. Elle laisse présager une suite afin de connaître les tenants de certaines actions… Je refuse de me fier à la parole d'un indic.
Que voulez-vous j'ai foi en l'Humain.
Ingrid, par pitié, dis-moi que l'indic est un fumiste !

Lien : https://collectifpolar.com/
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