Un ensemble de courtes nouvelles sur l'amour maternel ou paternel, et un quelconque attachement qui pourrait remplacer cet amour primaire. Valserine, première nouvelle et la plus longue, donne le ton aux autres nouvelles, retraçant l'amour d'une fille pour son père bien que celui-ci soit un contrebandier...et c'est autour d'un tel amour que vont se construire les autres nouvelles et trois petits poèmes. Cet amour envoutant et révoltant, dont on ne peut se détacher, une fois perdu, on cherche à le retrouver ailleurs gloutonnement. Comme ces cousines qui croient percevoir le fantôme de leur oncle qu'on vient à peine de mettre sous terre. Comme cette mère qui veut se remarier à 58 ans, entre temps elle ne voulait jamais marier sa fille, alors déjà âgée de 38 ans, de peur de la perdre. Comme cet homme désirant que sa femme accouche d'un garçon après lui avoir donner trois filles, quand le fils tant attendu arrive enfin, le père est atteint d'une maladie de poumons, le seul souhait du père est de lutter contre la mort rien que pour contempler son seul fils...
Bien que l'écriture soit vieille, le talent de narratrice imputé à Marguerite Audoux n'est pas à redouter même dans ces petites histoires, agréables à lire!
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