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Critique de CelineChaix
Ce documentaire débute en 1947 par les discussions entre américains, français et anglais, discussions qui précèdent les premiers votes sur la création de l'état du peuple Juif. Mais il remonte par la suite aux premières réflexions sur la naissance de ce même état dès le 19ème siècle, avec Theodor HERZL qui l'imagine.
George AYACHE explose le point de vue des sionistes, des palestiniens, des autres pays arabes et des occidentaux. Une affaire bien délicate car les positions occidentales changent au gré des hommes politiques et du temps qui passe : chute de l'empire ottoman, grande guerre, avènement de Hitler.
La chute de l'empire ottoman, barrière à l'expansionnisme russe est venue modifier le comportement du bloc occidental, Etats-Unis compris, qui s'est retrouvé contraint à s'organiser en conséquence. En 1920, le découpage attribue une partie de l'empire déchu aux britanniques, une autre aux français. Les conditions dans lesquelles cela a été réalisé laissaient présager, même pour un non averti, une catastrophe dans les années à suivre. Ce qui ne manqua pas de se réaliser.
A tout cela s'ajoute, à l'intérieur même du camp qui souhaite la création d'un état juif, plusieurs approches qui font débat : certains souhaitent forcer la main par le recours aux armes, d'autres par la politique, position plus pacifique mais plus longue dans la mise en oeuvre et la dernière enfin, celle par la terreur, non pas la guerre mais les attentats. Par-dessus viennent s'ajouter les joutes verbales entre sionistes et non sionistes.
Eretz Israël, dans son commencement, prenait la forme d'un territoire à conquérir avec l'arrivée des pionniers. Cela découragea d'emblée de nombreux juifs bien installés en Europe ou aux Etats-Unis qui auraient dû tout abandonner pour reconstruire sur un nouveau territoire.
L'installation des Juifs a été réalisée non pas par la violence, mais à coup d'achat de terres par la population pionnière. de manière méthodique mais massive, elle a acquis une partie de la région pour y installer et développer des fermes.
Les terres ont même parfois été payées deux fois : une fois au propriétaire et une seconde fois quand il a fallu inciter à partir les paysans arabes qui s'y trouvaient. le profil des vendeurs était davantage de riches propriétaires terriens que des fellahs à l'agonie contraints à vendre leurs terres pour se désendetter. Et la terre étant rare, le prix était très élevé. Ce phénomène n'a jamais vraiment cessé à partir de la seconde aliya. En 30 ans, les surfaces acquises ont été multipliées par vingt. Pour autant, en 1914, elles représentaient moins de 2,5% de la superficie totale de la Palestine et la population juive atteignait alors 10% du total palestinien.
Au cours de la seconde guerre mondiale, les alliés ont compris les intentions d'HITLER mais la nécessité de créer un état juif qu'imposait la stratégie d'anéantissement des Juifs n'a pas fait bouger les lignes en termes de création d'un état.
L'auteur se demande à demi-mot si la tuerie massive des Juifs n'a pas arrangé les occidentaux qui y auraient vu une partie du problème résolu.
Finalement, Arabes et Juifs ont fait les frais des grandes puissances à la manoeuvre pour protéger leurs propres intérêts et étendre leur puissance. La création de cet état juif est imbriquée dans une histoire mondiale qui dépasse ce territoire et cet antagonisme Arabes/Juifs. La base des discussions étant bancale, comment aurait-il été possible de créer quelque chose de pérenne, surtout quand les principaux protagonistes n'avaient finalement pas leur mot à dire ou si peu ?
Ce livre est révoltant, mais malheureusement pas surprenant dans les rivalités qu'il décrit. Il renvoie à de nombreuses périodes de l'histoire : l'empire ottoman, le colonialisme anglais et français, la position Etats-Uniennes, fort intéressante. Il manquerait cependant quelques chapitres sur les mouvements de population dans cette zone aux époques antérieures. de nombreuses pistes de lectures m'ont été fournies, je vais tenter de me procurer un documentaire sur le sujet écrit par un historien arabe, ce que je ne trouve pas vraiment pour l'instant.
George AYACHE explose le point de vue des sionistes, des palestiniens, des autres pays arabes et des occidentaux. Une affaire bien délicate car les positions occidentales changent au gré des hommes politiques et du temps qui passe : chute de l'empire ottoman, grande guerre, avènement de Hitler.
La chute de l'empire ottoman, barrière à l'expansionnisme russe est venue modifier le comportement du bloc occidental, Etats-Unis compris, qui s'est retrouvé contraint à s'organiser en conséquence. En 1920, le découpage attribue une partie de l'empire déchu aux britanniques, une autre aux français. Les conditions dans lesquelles cela a été réalisé laissaient présager, même pour un non averti, une catastrophe dans les années à suivre. Ce qui ne manqua pas de se réaliser.
A tout cela s'ajoute, à l'intérieur même du camp qui souhaite la création d'un état juif, plusieurs approches qui font débat : certains souhaitent forcer la main par le recours aux armes, d'autres par la politique, position plus pacifique mais plus longue dans la mise en oeuvre et la dernière enfin, celle par la terreur, non pas la guerre mais les attentats. Par-dessus viennent s'ajouter les joutes verbales entre sionistes et non sionistes.
Eretz Israël, dans son commencement, prenait la forme d'un territoire à conquérir avec l'arrivée des pionniers. Cela découragea d'emblée de nombreux juifs bien installés en Europe ou aux Etats-Unis qui auraient dû tout abandonner pour reconstruire sur un nouveau territoire.
L'installation des Juifs a été réalisée non pas par la violence, mais à coup d'achat de terres par la population pionnière. de manière méthodique mais massive, elle a acquis une partie de la région pour y installer et développer des fermes.
Les terres ont même parfois été payées deux fois : une fois au propriétaire et une seconde fois quand il a fallu inciter à partir les paysans arabes qui s'y trouvaient. le profil des vendeurs était davantage de riches propriétaires terriens que des fellahs à l'agonie contraints à vendre leurs terres pour se désendetter. Et la terre étant rare, le prix était très élevé. Ce phénomène n'a jamais vraiment cessé à partir de la seconde aliya. En 30 ans, les surfaces acquises ont été multipliées par vingt. Pour autant, en 1914, elles représentaient moins de 2,5% de la superficie totale de la Palestine et la population juive atteignait alors 10% du total palestinien.
Au cours de la seconde guerre mondiale, les alliés ont compris les intentions d'HITLER mais la nécessité de créer un état juif qu'imposait la stratégie d'anéantissement des Juifs n'a pas fait bouger les lignes en termes de création d'un état.
L'auteur se demande à demi-mot si la tuerie massive des Juifs n'a pas arrangé les occidentaux qui y auraient vu une partie du problème résolu.
Finalement, Arabes et Juifs ont fait les frais des grandes puissances à la manoeuvre pour protéger leurs propres intérêts et étendre leur puissance. La création de cet état juif est imbriquée dans une histoire mondiale qui dépasse ce territoire et cet antagonisme Arabes/Juifs. La base des discussions étant bancale, comment aurait-il été possible de créer quelque chose de pérenne, surtout quand les principaux protagonistes n'avaient finalement pas leur mot à dire ou si peu ?
Ce livre est révoltant, mais malheureusement pas surprenant dans les rivalités qu'il décrit. Il renvoie à de nombreuses périodes de l'histoire : l'empire ottoman, le colonialisme anglais et français, la position Etats-Uniennes, fort intéressante. Il manquerait cependant quelques chapitres sur les mouvements de population dans cette zone aux époques antérieures. de nombreuses pistes de lectures m'ont été fournies, je vais tenter de me procurer un documentaire sur le sujet écrit par un historien arabe, ce que je ne trouve pas vraiment pour l'instant.
