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Critique de Accalia


C'est un roman pour adolescent tout fin (moins de 100 pages) que j'ai lu en un peu plus d'une heure. Et j'ai apprécié ma lecture, sauf la fin.


Ce roman m'a fait pensé à une autre de mes lectures récentes : le journal malgré lui de Henry K. Larsen de Susin Nielsen. Ils parlent du même thème : l'harcèlement à l'école.

Mais ici, c'est dans la tête de la victime qu'on est (et cela ne va pas aussi loin que pour le roman de Susin Nielsen (qui est un roman soit-dit en passant formidable!))


Je pense que les adolescents peuvent se reconnaître dans le personnage de Laura, qui n'a rien de particulier. Ni populaire, ni mouton noir, elle a son groupe de pot et tout tourne autour d'eux, comme la plus grande partie des adolescents. Ils pourront donc plus facilement s'identifier.


J'ai trouvé le titre très bien choisi : ma réputation. Mot très important au lycée en particulier. Tout (amis, rumeurs, fêtes…) se base sur la réputation des jeunes. Une jeune fille qui "attrape" un jour la réputation de fille facile la gardera jusqu'à la fin du lycée.


On ne le répète jamais assez : le collège et le lycée sont des endroits assez redoutables, surtout pour les enfants différents ou solitaires. Plus enfants, on ne peut / veut plus aller rapporter aux "grands", on veut se débrouiller seuls, sans réellement savoir et comprendre que ce qu'ils subissent à un nom et que c'est puni par la loi : le harcèlement.


Bien évidemment, on pense que ce n'est pas le cas de toutes les écoles, que cela n'arrive qu'aux autres et jamais ici. Mais je pense que presque tout le monde peut se souvenir d'un élève solitaire, un peu ridicule, parce que différent et qui n'avait pas d'amis au lycée. L'isoler est la forme la moins grave. Il passera sa scolarité sans amis, seulement avec des camarades.


Mais dès qu'on commence à se moquer ouvertement de lui, à l'embêter, à lui faire du mal, c'est de l'harcèlement. Ils auront beau dire plus tard que 1. ce n'était pas vraiment méchant 2. ce n'est pas grave quand même, on se moque juste 3. ce n'est pas nous ce sont les autres, ils sont coupables. Aussi bien ceux qui ont participé de manière active que passive. On l'oublie souvent ça.


Dans ce roman, Laura tombe doucement dans la spirale du harcèlement. D'abord l'isolement, puis les rumeurs, les photos-montages, les surnoms, les moqueries. Aller voir les adultes? Impossible, devenir une balance serait encore pire. C'est bien ça le problème : de peur d'aggraver la situation, les victimes s'enferment dans le silence, donnant l'occasion aux harceleurs de continuer et d'aller encore et toujours plus loin.


Je trouve que l'auteur décrit très bien cette descente en enfer, petit à petit. On la sent très bien perdre petit à petit pied, essayer de se reprendre, espérer, ne rien comprendre et finalement se replier sur elle-même.

[Attention, je dévoile la fin]


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Un texte très intéressant sur un thème particulièrement actuel et tabou en ce moment. Il est important d'en parler aux jeunes et de ne pas laisser la loi du silence s'installer. Je le conseille, mais seulement à partir de 14/15 ans.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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