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Critique de kielosa



En hommage à ce monument de la culture française, Yvonne Baby, qui vient de décéder ce 3 août à Paris à l'âge de 90 ans, j'ai décidé de reprendre, pour une critique, le roman qui lui a valu en 1967, à 36 ans, le Prix Interallié.

Toute sa vie, depuis sa naissance, le 18 août 1931 au Touquet-Paris-Plage, a été dédiée à la promotion de la culture, entre autres pendant des années comme (première) directrice du service culturel du journal "Le Monde".
Elle a été aussi l'auteure d'une dizaine d'autres romans entre 1974 et 2016.

Vincent David, jeune traducteur littéraire et Juif, a dans l'immédiat après-guerre quelques difficultés à trouver ses repères ou "trouver son axe" comme il le formule lui-même à un moment d'intense introspection.

Comme fils d'un cadre convaincu du parti communiste, à l'époque de Nikita Khrouchtchev et les révélations des années horribles sous le "baffone" Géorgien Staline, le parti communiste a perdu tout atrait.

Vincent se rend compte, qu'en fait, comme beaucoup de son âge, il souffre d'une nostalgie de la Résistance, du Front Populaire et de la guerre d'Espagne. Ils leur manque ce sentiment de solidarité disparu à la Libération.

De sa mère juive, il a gardé également la nostalgie des tilleuls de Varsovie, tout comme les blessures du ghetto et des camps nazis.

Il réalise que pour des types de sa génération la Deuxième Guerre mondiale a constitué une "vraie cassure".

Il se rappelle le journal intime de Cesare Pavese au titre révélateur de : "Le métier de vivre", publié 2 ans après son suicide en 1950, à l'âge de 41 ans.

Les personnages de son entourage et de ses rencontres, tels George Ryan, un Américain du genre Great Gatsby de Scott Fitzgerald, le vieux critique de cinéma, Launay, le réalisateur espagnol Juan, etc. ne sont guère susceptibles d'aider Vincent dans sa quête du bonheur.

À l'exception toutefois de Laurence, qui ressemble à une héroïne de Tchekhov et qui l'accompagne en Italie et au festival de Venise.

"Oui, l'espoir" est une oeuvre hautement littéraire, écrite comme d'un seul jet, par une dame disposant de ressources culturelles très vastes.

Cet ouvrage d'Yvonne Baby de tout justes 176 pages en version reliée des Éditions Bernard Grasset de 1967, se lit en quelques heures.
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