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Critique de luocine


Une saga comme je les aimais beaucoup autrefois. J'avoue préférer les livres plus concis aujourd'hui, mais je ne savais rien de l'Islande et cette plongée dans la réalité féminine de ce pays m'a beaucoup plu.

Dans le tome 1, nous voyons la jeunesse et la formation de Karitas qui sera artiste peintre. Elle doit tout à sa mère qui a eu le courage de s'extraire de son lieu de naissance lors de son veuvage pour aller faire de l'argent dans un port qui vit du hareng. Elle a réussi à donner une formation scolaire à ses six enfants qui ont tous très bien réussi. Karitas est douée pour le dessin et grâce à une femme qui reconnaît son talent elle part se former à Copenhague à l'académie des beaux arts.

Elle y rencontrera l'amour pour le trop beau Sigmar . Sans renoncer au dessin elle le suit dans un village isolé et met au monde son fils Jøn puis un petit qui ne vivra pas et enfin des jumeaux Haldóra et Sumarlidi. Son beau Sigmar est parti faire fortune et elle est seule, sa soeur aînée vient lui prendre sa fille et elle même part chez une cousine d'une femme du village te va vivre treize ans chez elle .

Alors qu'elle a décidé que ses fils doivent aller chez sa mère pour recevoir une bonne instruction son mari revient. Mais elle ne le suivra pas, elle veut reprendre sa vie d'artiste.

À travers ce récit, l'autrice nous dépeint la vie des femmes d'Islande de la première moitié du XX° siècle. C'est une vie très dure mais c'est aussi une vie de solidarité. Sans l'entraide entre femmes cette vie serait un pur cauchemar. J'admire leur énergie et leur détermination. J'ai essayé de trouver des renseignements sur cette coutume qui fait que des gens réduits à la misère peuvent vivre chez d'autres fermiers en échange de travail, j'avais trouvé le même fait dans « les cloches jumelles » qui se passe en Norvège et dans les « Annales de Brukkekot ». Les gens trop vieux pour travailler y trouveront gite et couvert jusqu'à la fin de leur vie.

Nous sommes avec les femmes , donc du côté des lessives, du tricot des broderies du ménage en plus des travaux des champs et des enfants trop nombreux qui arrivent tous les ans. On ne sent pas ces gens exploités mais toujours à la limite de la survie.

C'est parfois compliqué de retenir et surtout prononcer les noms de ce pays : à votre avis comment on prononce un h devant un r pour le prénom Hrefna ?

J'ai bien aimé aussi la façon dont cette écrivaine mélange la réalité et les esprits qui hantent ce pays, certains chapitres très courts sont consacrés à l'inspiration de tableaux que Karitas peint, j'aurais aimé les voir mais c'est un exercice amusant de les imaginer.

Un premier tome très dépaysant et passionnant.
Lien : http://luocine.fr/?p=16703
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