Décidément, j'aime mieux le
Balzac qui dépeint les intrigues à l'intérieur des salons parisiens ou les ambitions de la bourgeoisie provinciale que les moeurs de la campagne, ou plutôt de la montagne ici. Il n'est pas à l'aise, ne connaît pas bien, pas intimement, son sujet. du coup, comme dans
les Paysans, ce n'est pas vraiment des véritables habitants dont il parle - les chasseurs de chamois, les crétins des Alpes ou les vieux paysans ne sont qu'effleurés, décrits à travers le regard médiatisé de citadins aisés.
C'est une des choses que je reproche à cette oeuvre, c'est une longue description plutôt qu'un récit, les personnages parlent plutôt qu'agissent. Et quelle description datée... du paternalisme pour la famille - les femmes doivent se marier, faire des enfants et obéir à leur mari, les bourgeois éduqués savent, seuls, ce qui est bon pour
les paysans assimilés à des sauvages ignorants. C'est une ode au légitimisme et à la religion catholique.
Quelques lueurs, non de grâce, mais des passages qui m'ont beaucoup plus touchée au milieu de ces longs discours : le personnage de la Fosseuse, qui apporte enfin de l'émotion, la description trop brève en revanche de la beauté des montagnes, le récit de la l'ancien grognard de la Garde impériale, qui a des accents de Flambeau de l'Aiglon - ou du récit de Waterloo des Misérables.
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