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Critique de cmpf


Ce livre a pour épigraphe « Aux coeurs blessés, l'ombre et le silence ».
C'est en effet un roman sur le renoncement, incarné par deux hommes, le docteur Benassis qui s'est installé dix ans plus tôt dans cette vallée déshéritée du Dauphiné et Génestat, son hôte de passage dont il est dit que lorsqu'on l'interroge sur sa vie privée, il détourne la conversation.
Le commandant Génestat, vétéran de Napoléon est venu voir ce médecin dont il a entendu vanter les mérites. le docteur Benassis accepte de le prendre chez lui et l'emmène dès le lendemain dans sa tournée. C'est ainsi, au hasard des pérégrinations dans cette nature fort belle, et de ses visites ou rencontres que le docteur présente son action dans ce village autrefois très pauvre mais dont il a provoqué l'enrichissement autant en nombre de foyers qu'en termes de biens.
Car ce livre est essentiellement une longue conversation.
Nous avons donc la relation des changements entrepris par le médecin lorsqu'il découvre ce village, pauvre, peuplé en partie de crétins (au sens médical), qui végète sans industrie, et d'un commerce restreint avec la ville la plus proche Grenoble. Il commence par empêcher la reproduction des attardés mentaux, achète des terres qu'il amende, attire quelques artisans, créé une route reliant le village à la ville… Et chaque amélioration en entraine une autre dans un parfait enchainement. le médecin règne ainsi sur ces villageois qui le chérissent et le respectent mais avec lesquels il a des relations de maitre à élèves. Sauf avec les autres notables le juge de paix, le notaire, et le curé qu'il reçoit chez lui.
Au hasard d'une veillée nous avons aussi un conte et un ensemble de souvenirs sur Napoléon.
Enfin Génestat le connaissant mieux l'invite à expliquer sa retraite dans ce village. Et le médecin se livre. En retour le militaire parle aussi de ses blessures morales. Moment très touchant où chacun explique que n'ayant pu être heureux, pensant mériter de plus ses souffrances, il a choisi de se consacrer aux autres ou à un autre.
Je ne connais pas hélas, assez Balzac pour savoir dans quelle mesure les idées politiques présentées dans ce roman sont les siennes, et je le regrette. C'est pourquoi je pense qu'il fera partie des livres à relire dans quelques années.
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