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Critique de cmpf


cmpf
25 décembre 2016

C'est le premier des trois portraits de célibataires de la Comédie humaine.


Coeurs sensibles et esprits imaginatifs, ne lisez pas ce roman à un moment de déprime. C'est le récit des mauvais traitements plutôt de nature morale que physiques infligées à une orpheline par des coeurs secs, un frère et une soeur, boutiquiers retirés à Provins pour y manger leur rentes.


La pauvre Pierrette est non seulement victimes des deux célibataires mais aussi des rivalités de pouvoir entre deux factions, pour lesquelles elle n'est qu'un pion. Personne ne la soutiendra donc jusqu'à ce que le pire arrive.


Le portrait des deux célibataires est sans nuance. Non seulement ils sont méchants, naturellement apparemment, sans en avoir vraiment conscience, mais ils sont bêtes, sont moqués pour leur volonté de paraître sans avoir la distinction et le bon goût nécessaire, mais sans comprendre pourquoi et pour parfaire le tout ils sont laids.
La vieille fille en particulier est l'objet des flèches De Balzac. Courtisée sur le tard par intérêt par un vieux colonel, il est dit que celui-ci grâce à son expérience de soldat peut faire face à sa laideur “. Les vieux militaires ont contemplé tant d'horreurs dans tant de pays, tant de cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille, qu'ils ne s'effraient plus d'aucune physionomie, et
Gouraud coucha en joue la fortune de la vieille fille.“ ou encore “ il lui baisa la main, il était colonel de cavalerie, il avait donné des preuves de courage.”


Si l'histoire navrante mais vraisemblable de la fillette m'a touchée, j'ai eu beaucoup de mal au début du roman avec la présentation de tous les personnages. Je me suis un peu perdue dans les généalogies sans que cela gêne réellement ma lecture. J'en ai saisi assez pour comprendre que certains avaient été spoliés, dont les grands parents de l'orpheline.


Comme souvent chez Balzac la morale est assez cynique. Les méchants sont récompensés.

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