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Critique de Laureneb


Pour commencer, cet ouvrage rassemble plusieurs textes disparates : une longue introduction sous forme de biographie dans laquelle Balzac explique comment écrire l'histoire en voulant combattre les idées reçues - qu'il reprend lui-même dans les pages suivantes en traçant le portrait d'une femme en noire au teint livide, férue d'astrologie et de poisons, récit historique qui n'est absolument pas un roman, encore moins d'aventure et de capes et d'épées (il n'y a pas d'épée, encore moins d'aventure) "Le Martyr calviniste", "La confidence des Ruggieri" qui reprend tous les clichés sur l'astrologie, et "Les deux rêves" qui semble s'éloigner du sujet en montrant un souper mondain en 1786 mais où Catherine apparaît dans un rêve pour se justifier auprès d'un avocat - dont je tairai le nom ici, voir la critique de cette oeuvre. Des textes disparates donc.
Le rattachement aux Etudes philosophiques semble un peu tiré par les cheveux : Balzac se justifie en disant qu'il s'agit de l'étude d'une âme, qui est elle-aussi à la recherche de quelque chose comme tous les personnages de cette section de la Comédie Humaine - pas du temps, mais de la vérité, de la science, de la religion. Pour Catherine, il s'agit semble-t-il du pouvoir, de l'autorité. Et là, Balzac développe ce que j'apprécie le moins chez lui, sa défense du trône et de l'autel, de la monarchie et du catholicisme.
Autre problème dans ce texte, le fait que Catherine soit valorisée "comme un grand roi" - sous-entendant qu'elle a agi telle un homme, et non comme une femme - d'ailleurs, elle n'a pas eu d'aventures galantes comme une femme. Elle ne tient à ses enfants que comme instruments de pouvoir, et non comme une mère - autre signe que ce n'est pas une femme.
Et enfin, sur la même période, mieux vaut lire (ou relire) la Reine Margot et la Dame de Monsoreau. Dumas est un bien meilleur romancier historique que Balzac, ses personnages ont une âme, des sentiments - franchement, le pauvre Christophe dans "Le Martyr calviniste", malgré ses tortures, ne suscite guère l'empathie. Ses personnages historiques sont vivants, et pas juste des figures.
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