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Critique de Bougnadour


Le couple et l'argent sont les piliers de la Comédie Humaine et ce n'est pas le contrat de mariage qui fait exception, bien au contraire.
Les dames Evangélista mère et fille aussi séduisantes qu'intéressées ont mis la main sur le jeune comte Paul de Manerville. Dans la bonne société bordelaise Paul est un parti enviable et Natalie Evangelista une remarquable beauté qui fait chavirer les coeurs. le mariage du riche et de la belle parait une évidence pour tous. D'autant que Paul est amoureux fou de Natalie, qui si elle ne brille pas d'intelligence, a bien compris que son avenir est d'épouser une fortune. Car les dames sont dépensières et l'héritage de la veuve mère se réduit comme peau de chagrin.

Comme dans un thriller financier les deux camps vont s'affronter par notaires interposés pour établir un contrat de mariage favorable. le naïf Paul a la chance d'avoir à ses côtés le madré maître Mathias pour tenter d'éviter de se faire plumer. le suspens est total mais le contrat sera signé, une des deux parties s'en sort à son avantage mais le combat n'est pas terminé. le mariage peut réserver bien des surprises et la vengeance se dégustera froide.

Balzac est à son affaire, les montages financiers n'ont pas de secret pour lui et le lecteur doit admettre qu'il est aussi peu compétent que le malheureux Paul et que les arcanes juridiques lui font tourner la tête. Quant au mariage le tableau qu'il en fait dégouterait tous les Roméo et Juliette de la planète. Ce rapport de force qui commence au lendemain de la nuit de noces, est fait de fourberies, mensonges et autres caprices où le plus faible est châtié. L'amour bien sûr n'a rien à faire là et devient même un grave handicap pour celui qui en est frappé. le malheureux Paul n'y verra clair que lorsqu'un ami lui aura ouvert les yeux.

Roman noir d'un grand pessimisme sur la nature humaine dans une société riche et brillante mais d'une méchanceté implacable.
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