Mazette, ça c'est de l'intrigue!
Après avoir lu la biographie de Fouché par Stefan Zweig, qui cite à plusieurs reprises les mots De Balzac sur le bonhomme dans "Une ténébreuse affaire", j'avais envie de voir en situation la rouerie machiavélique que Fouché a la réputation de mettre en oeuvre dans la conduite des affaires de l'Etat.
Le moins qu'on puisse dire est que j'ai été servie ! Doubles rôles, espions, police et contre-police, billard à trois bandes, le fond de l'affaire est si tortueux que je serais bien en peine de la résumer. L'histoire se suit pourtant très bien, et sur un rythme trépidant qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde malgré sa complexité.
Mais ce qui ressort surtout de ce grand roman historique, c'est le visage brouillé d'une France arrivée à une page déterminante de son histoire où l'on sent, Napoléon n'étant pas encore pleinement assis sur son trône, que tout peut basculer entre royalistes et républicains, et que dans cette instabilité seuls des hommes d'une envergure hors normes pouvaient tenir la barre. Impressionnant!
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