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Critique de LeChameauBleu


Un polar historique, écrit au scalpel, et qui ne ressemble en rien aux bouquins du genre. Il n'y a d'ailleurs pas d'enquêteur, uniquement des conspirateurs et des accusateurs. On ne sait s'il s'agit de l'histoire romancée ou un récit qui reflète la réalité historique.

Certains en parlent comme du premier polar français. Je n'en sais rien et ne suis pas une grande lectrice de ce genre. Mais là c'est Balzac, avec des personnages portant haut leur honneur au détriment de leur vie, durant une époque bancale entre le Consulat et l'Empire.

En bref c'est l'histoire d'un complot politique qui se déroule en province avec des acteurs majeurs de l'Histoire en arrière-plan, comme Fouché, Talleyrand, et Napoléon. Et avec le talent de l'auteur nous naviguons aussi dans les moeurs et préjugés de l'époque, notamment sur la justice.
« Les moeurs sont souvent plus cruelles que les lois. Les moeurs c'est les hommes ; mais la loi c'est la raison d'un pays. Les moeurs qui n'ont pas souvent de raison l'emportent sur la loi »
Ce qu'il nous décrit de la justice est toujours d'actualité quand le procès se fait dans la presse et les cafés.

J'adore Balzac. Les faits se déroulent durant une époque qui nous semble lointaine, et un peu obscure puisque la Révolution n'avait pas fini de s'enraciner dans l'esprit français. Mais l'auteur a un tel talent pour décrire les caractères, qu'il nous les rend palpables. Il nous dépeint les sentiments les plus vils comme les plus beaux de la nature humaine avec des images qui restent vivaces dans nos esprits.

Nous ne sommes en rien un lecteur omniscient ce qui rend la lecture passionnante dans cette affaire indéchiffrable au premier abord. Nous évoluons dans le noir et nous sommes plongé dans les passions radicales d'une époque peu éloignée de la Révolution où l'on coupait les têtes comme l'on débitait du petit bois. « Il faut avoir cent fois raison pour ne pas voir tort »
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