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Critique de tessy2


Une nouvelle à l'ambiance Dame aux camélias, les destins tragiques des trop jolies filles dans une société danoise du XIX ème siècle, corsetée par les codes moraux...

Cette courte nouvelle nous conte trois histoires de femmes, trois histoires distinctes,et étrangement similaires, de courtisanes . Trois femmes, peut être pas ?

Herman Bang est un écrivain danois du XIX ème siècle. Il fut surnommé le premier écrivain impressionniste de la bouche même de Claude Monet. Herman Bang fut très inspiré par l'impressionnisme et le naturalisme.
La nouvelle, Parias, reprend les thèmes qui lui sont chers, la dénonciation de la condition féminine et des codes de la société.
La nouvelle débute par une rencontre fortuite entre un jeune homme et une très jolie jeune femme dans un théâtre. Elle l'invite chez elle et commence à lui raconter sa vie.
Ce début fait évidemment beaucoup penser à La dame aux camélias de Dumas fils. Nous avons ici la même trame et la même ambiance dramatique. Nous devinons à demi mot que cette dame qui laisse un monsieur frôler son bras, sans songer à le retirer et qui se maquille alors que c'est assez rare au Danemark, est en réalité une courtisane. Et comme Marguerite Gautier, elle aime se parer de fleurs. Elle le recevra en négligé blanc, une rose sombre dans les cheveux . Et découvrant son logement, il pensera qu'elle est "en vogue".
Viendront ensuite se greffer deux autres histoires. le tout forme une nouvelle énigmatique, qui laisse planer le doute sur l'identité de chaque femme décrite.

Mon avis

L'avantage d'une nouvelle est qu'on la lit d'une traite. On ne s'embarrasse pas de mille et unes descriptions, le strict minimum. Dire en si peu de mots est un exercice remarquable. Herman Bang s'en sort à merveille. Nous percevons l'essentiel, l'hypocrisie de cette société aux règles implacables, où l'amour ne se vit que caché, où la femme est le plus souvent la victime. Une nouvelle d'abord légère, pleine d'amour et luxure qui tourne au tragique.
J'ai apprécié cette lecture, où la condition féminine est mise en piedestal. Un moment suspendu, une impression de cette société du XIX ème à travers le destin tragique de ses courtisanes.
Un grand merci aux éditions La reine blanche et à Babelio pour la découverte de cet écrivain que je ne connaissais pas.
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