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Critique de 5Arabella


Quelque part au bord de la mer. Un couple a ouvert un hôtel, et attend les visiteurs, qui pour l'instant ne se sont pas montrés. C'est crucial, car le couple s'est endetté et ce n'est pas leur premier échec. La femme, Mme Brasen porte un peu tout, et semble déjà un peu dépassée. Elle rend visite aux commerçants, ce qui nous donne un aperçu du village (ou petite ville) où se passe le roman. Mais les visiteurs arrivent, plus nombreux qu'on ne le pensait, l'hôtel est plein, et il s'agit maintenant de nourrir tout ce monde, ce qui n'est pas une mince affaire. Certains hôtes connaissent du monde au village, ou se connaissent entre eux. C'est une comédie humaine, qui semble drôle et virevoltante au prime abord, mais plus sombre et cruelle si on la regarde de près, à laquelle nous assistons pendant cette journée d'été.

Un joli texte d'une grande densité. Rien n'est dit vraiment, tout est suggéré. le désastre annoncé du couple Brasen, les animosités, ambitions, envies mal digérées de tous ces gens, dont certains se jalousent ou se détestent. Des histoires d'amour aussi, ou des choix de vie qui se dessinent. C'est comme un grand tableau impressionniste, de trop près on ne voit rien, et en prenant la bonne distance, les taches de couleurs se transforment en personnages, qui chacun, par une teinte, par un geste, par une expression, en disent beaucoup plus que l'on ne l'imaginait tout d'abord. Je trouve que nous sommes dans un univers qui me fait penser aux films de Renoir, comme le déjeuner sur l'herbe.

Je vais certainement continuer à explorer Herman Bang après cette première lecture pleine de charme et d'intensité.
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