Curieux catholique que ce Barbey, qui comme artiste, a compris que seuls le Diable et ses prestiges pouvaient faire de bonne littérature. Crimes parfaits, vices cachés, bonheurs superbement étrangers à toute morale, sont les sentiments et situations que l'on rencontre dans les nouvelles de ce recueil. Pour ne pas les déflorer, disons que Barbey reprend à
Balzac l'art de la longue exposition, où narrateur (surtout le narrateur) et personnages sont bien campés avant d'agir, l'un en racontant et en faisant souvent l'étalage de sa verve et de son esprit, les autres pour jouer le drame muet ou secret de la passion. du mal, l'auteur tire des effets littéraires magnifiques, suivant les leçons de son grand modèle
Baudelaire. Avec
Balzac et
Baudelaire, on est sûr d'évoluer dans la bonne littérature.
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