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Critique de UnKaPart


Sans doute le meilleur “roman” sur la Grande Guerre. Avec un paquet de guillemets vu la masse de recherches et la part d'autobiographie. Une documentation de première main puisque Barbusse passe les deux premières années de la guerre dans les tranchées. Il SAIT de quoi il parle.
Le récit est très direct, “coup de poing” dirait-on aujourd'hui, très cru aussi bien dans ce qu'il décrit que dans la façon de le faire. L'argot des tranchées n'a pas que vocation à enrober le récit d'authenticité, c'est la langue de ceux qui ont passé assez de temps avec les pieds dans la merde pour s'économiser les artifices d'une bienséance hypocrite.
Réaliste et minutieux, le Feu dépeint l'enfer des quatre éléments déclenchés par un cinquième, l'Homme (Mila Jovovitch n'était pas née). La pluie, le froid et surtout la boue, qui aurait pu lui donner son titre tellement on patauge dans un monde de gadoue. Enfin, le feu. Celui d'une guerre qui se donne les moyens. Moderne, totale, inédite. Entre les escouades pulvérisées par l'artillerie et les charges à la baïonnette, les poilus (les nôtres comme ceux d'en face) découvrent la modernité et retrouvent le Moyen Age.
Une boucherie d'une autre trempe que les “grands” films de guerre, qui te balancent des discours patriotiques justificateurs, de la violence esthétisée “qui rend bien à l'écran”, sur fond de musique héroïque et pompière.
Barbusse, la guerre, la vraie. Et il la déteste.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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