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Critique de Jenouch


Benjamin Tardif profite de quelques mois de liberté pour faire le tour des États-Unis à bord de son Westfalia. Proche du Golfe du Mexique, au milieu de nulle part, il profite d'une magnifique plage à l'abandon pour se baigner. Las de la pudibonderie américaine, il décide même de se baigner nu et laisse l'intégralité de ses affaires dans son véhicule. (Arriva ce qui devait arriver) bruit de moteur, crissement de pneu, et voilà le Westfalia qui repart tranquillement dans l'autre sens, laissant notre Benjamin, nu, seul, dans l'eau. Plus de passeport, plus d'argent, plus de nourriture, plus de vêtement. Il ne lui reste qu'une solution, marcher jusqu'à trouver une bonne âme pour l'aider.

Après de longues heures de marche, il finira par rencontrer Soutinelle, une jeune femme qui habite dans une maison à l'abandon et vend de l'essence pour vivre. Très réticente, elle rechigne à lui venir en aide et se contente de lui laisser deux tranches de pain, une boite de chili, une tasse de café, une vieille culotte et une chemise transparente. Seule aide disponible, Benjamin va la harceler et inventer mille scénarios pour l'amadouer. (Imaginez le faire des va-et-vient sur une plage vêtu d'une culotte trop grande, d'une chemise de femmes et de mitaines pour se protéger les pieds...). Où demander de l'aide ? Que faire avec ce pseudo-shérif qui a la réputation de tuer les étrangers gênants ?

D'une situation absurde à l'autre, avec des rebondissements incessants, ce livre ne vous laissera pas une minute pour reprendre haleine et tant mieux ! Des situations loufoques en série (faire chanter L'Internationale à des Texans pseudos-évangélistes-anti-rouges et leur faire croire qu'ils chantent la Marseillaise, fallait oser !). Et son humour cache une critique, bien fondée et réfléchie, de la société américaine.

Ce livre fait partie d'une trilogie mettant en scène les mêmes personnages, hâte de lire la suite !

Petit plus : Benjamin est québecois et traducteur de métier, il s'amuse donc sans cesse à essayer de traduire les dires de ses interlocuteurs :
« - Putain de bordel de merde : plus d'essence, grogna l'inspecteur.
Il n'avait pas dit « putain de bordel de merde » mais plutôt l'équivalent de ce que peut se permettre de dire un inspecteur noir du FBI en pareille circonstance : « Oh boy ! Out of gas ! » »
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