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Critique de BazaR


BazaR
27 septembre 2021
Allez j'attaque une série BD d'envergure : Les chemins de Malefosse. Ce n'est pas la première fois. J'ai dû lire les premiers tomes plusieurs fois dans ma vie. Peut-être irai-je plus loin cette fois…

L'histoire se situe en France pendant les guerres de religion. Puisque Henri III et Henri de Navarre sont alliés face à la Ligue catholique, je suppose qu'on se situe durant la huitième et dernière, après la rencontre des deux Henri à Plessis-lez-tours.
Nous suivons une bande de mercenaires allemands à la solde du roi Henri III, et plus particulièrement le capitaine Gunther et Maitre Pritz. Ce premier tome est une mise en condition. Il faut expliquer le contexte compliqué sans assommer le lecteur. Cela se fait par la l'intervention des mercenaires qui viennent libérer un village mis en coupe réglée par des ligueurs.
Les gentils sont dans le camp des rois ; ce sont des catholiques modérés associés à des protestants. Nos héros sont des protestants allemands courageux, compatissants. Les auteurs tentent d'en faire de vrais durs sans y arriver tout à fait. La Ligue regroupe en réalité les méchants : catholiques extrémistes guidés en sous main par la couronne d'Espagne. Les ligueurs accaparent ici tous les vices : voleurs, violeurs, massacreurs, pilleurs, tout ça par la grâce de Jésus Christ. C'est une simplification bien sûr ; on sait qu'en réalité tous les camps se payaient sur la bête.

Les auteurs Bardet et Dermaut condamnent les horreurs ici de la guerre civile en nous les montrant toutes crues. Si l'histoire est agréable à suivre, la psychologie des personnages reste un peu trop en surface pour l'instant. On n'est pas au niveau des Sept vies de l'Épervier. C'est peut-être parce que la guerre est là et qu'on n'a pas le temps d'intérioriser.
Le dessin est excellent, avec des gueules qui rendent des points à celles de François Bourgeon. Je regrette juste la fonte un peu grande du texte dans les bulles (je lis l'intégrale). C'est plus facile à lire mais j'ai eu l'impression que les personnages criaient en permanence. En revanche la langue employée imite l'époque. C'est savoureux.

Un début intéressant dans une période troublée et impitoyable.
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