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Critique de Patsales
Voici une petite collection, aux éditions alexandrines, qui me dit bien: le Paris des écrivains. J'en lirais volontiers quelques-uns, d'autant que leurs auteurs - du moins ceux que je connais, sont de vraies pointures. Je viens de recevoir "Le Paris de Balzac"et il est effectivement écrit par une spécialiste de cet écrivain. Spécialiste et très bonne vulgarisatrice: le style est fluide et le propos ne se limite pas à quelques anecdotes mais sait nous rappeler, au détour d'une phrase, que c'est bien de littérature qu'il est question.
"Entre l'hôtel de Langeais, l'hôtel de Sérizy et l'hôtel de Montriveau, se joue un drame de la passion, qui commence en marivaudage et se termine en tragédie. D'abord sans doute à cause de la supériorité que s'arrogent ceux qui vivent dans ce quartier: "Cet espace mis entre une classe et toute une capitale n'est-il pas une consécration matérielle des distances morales qui doivent les séparer?" Distance physique et morale, matérialisée par une étiquette dont la duchesse est la représentante privilégiée; elle incarne l'échec de sa caste à s'adapter en s'entourant de barrières imaginaires [...] On voit comme l'architecture urbaine inspire le récit."
Cette lecture fort plaisante m'a pourtant laissée sur ma faim: entre critique littéraire et guide touristique (comme se plaît à nous le faire croire le format in-16 si facile à glisser dans la poche), je ne sais pas trop à qui s'adresse l'ouvrage. Pour que l'hybridation se fasse vraiment, pourquoi ne pas ajouter une carte (cachée dans le rabat de la couverture, par exemple) ?
Merci à Babélio, Masse critique et aux éditions Alexandrines.
"Entre l'hôtel de Langeais, l'hôtel de Sérizy et l'hôtel de Montriveau, se joue un drame de la passion, qui commence en marivaudage et se termine en tragédie. D'abord sans doute à cause de la supériorité que s'arrogent ceux qui vivent dans ce quartier: "Cet espace mis entre une classe et toute une capitale n'est-il pas une consécration matérielle des distances morales qui doivent les séparer?" Distance physique et morale, matérialisée par une étiquette dont la duchesse est la représentante privilégiée; elle incarne l'échec de sa caste à s'adapter en s'entourant de barrières imaginaires [...] On voit comme l'architecture urbaine inspire le récit."
Cette lecture fort plaisante m'a pourtant laissée sur ma faim: entre critique littéraire et guide touristique (comme se plaît à nous le faire croire le format in-16 si facile à glisser dans la poche), je ne sais pas trop à qui s'adresse l'ouvrage. Pour que l'hybridation se fasse vraiment, pourquoi ne pas ajouter une carte (cachée dans le rabat de la couverture, par exemple) ?
Merci à Babélio, Masse critique et aux éditions Alexandrines.
