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Critique de Seb91370


Aurélien Barrau, c'est Otis dans le film Astérix : il a l'air sérieux, on lui pose une question simple et il part dans une monologue sans queue ni tête, teinté de philosophie un peu ringarde et un style de poète qui tombe à plat.

Dans Astérix, c'est drôle. Ici, face au "plus grande problème de l'histoire de l'humanité", ça ne (me) fait pas rire, c'est navrant et franchement grave.

Passez votre chemin si vous voulez agir pour réduire votre empreinte carbone et comprendre mieux les enjeux, vous n'apprendrez rien, pure perte de temps.

Les rares points positifs : 1) Discours franc et de vérité 2) Ton alarmiste juste et nécessaire. 3) Met très souvent le doigt sur les bons sujets qui fâchent.

Ce qui ne va pas du tout :
- Aucun plan, ou quasi incompréhensible, on passe du coq à l'âne.
- Enormément de répétitions : sans arrêt, 3-4 fois les mêmes arguments à plusieurs pages d'intervalle.
- Certains passages philosophico-bizarres (ex p 81-84), s'enfonce dans du charabia moralo-ésotérique (p.89-91, p.168). Des pages et des pages de blabla creux. Les p.193-199, listant des tonnes de "actes possibles d'un activisme fractal" sont illustratives de sa méthode loufoque au possible.
- Aucune solution concrète pratique pour nous-autres citoyens : il se déclare non-intéressé par le sujet p.101-102) sur les priorités. Mais il se montre très généreux en grands discours creux, donneurs de leçon (ex : la démocratie est en faillite, on aurait dû accueillir plus de Syriens, etc.).
- Totalement déconnecté d'une réalité économique ou sociale. Fausse dénonciation des injustices, de la violence et du niveau de précarité en France (aka le pays qui dépense le plus au monde pour rattraper les écarts de revenus, le régime social le + protecteur au monde). Une vision économique touchante de naïveté (ex p174, la dette publique est "virtuelle" (bien que contractualisée donc elle devrait moins nous préoccuper que la dette écologique - sauf qu'on vit dans un monde où les investissements et le travail ne sont pas "virtuels" pour agir). Ou encore, p208, la solution à tous nos problèmes est "le partage". Super, merci pour cette brillante idée.
- Approche extrémiste/radicale sur le combat "social et sociétal" , de la révolution --> inutile, trop radical pour convaincre, peu crédible et motivant : il faut trouver des compromis (cf. Livre de Adam Grant "Osez sortir du rang!" qui analyse pourquoi les combats sociaux ne fonctionnent pas quand ils sont trop radicaux).
- Langue volontairement alambiquée, plein de termes inutilement compliqués (ex : aléthique, praxeologie, axiologie, inchoatif) . Avec un jargon de mots-valises comme certains philosophes français ou allemand du XXe siècle : être -à-la-Terre, etc. Franchement ridicule.
- Plusieurs fautes de concordance des temps
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