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Critique de Ambages


Qu'est-ce qu'on dit comme conneries quand on aime ! Mais plus que tout qu'est-ce qu'on tait ! Toutes ces belles choses, ces beaux mots qu'on n'arrive pas à dire. Peur. Du ridicule, de la fuite de l'autre, du fossé qui pourrait se creuser un peu plus, de la chute dans le précipice ? Oui sans doute un peu de tout ça et plus encore. Aimer c'est se mettre nu. Tout le monde n'aime pas.

Est-ce qu'elle a aimé cette mise à nu ? Vous l'a-t-elle dit ? C'est un peu trahir, non ? « Je ne veux pas que tu parles de moi... » Mais comme tous les amoureux, crétins comme le sont les vrais, vous l'avez fait.

Des pauses en noir et blanc entre deux temps, deux espaces, une respiration entre deux corps qui demandent repos. Et se retrouvent des années plus tard.

Aux poses griffonnées de visages graves et inoubliables devant une porte de Nice ou celles beaucoup plus lascives d'un corps endormi dans un lit de l'autre côté de l'océan.

Vous avez tout dit d'elle. Un peu de vous mais vous étiez décentré. Alors Monsieur Baudoin, comment a-t-elle reçu ce cadeau souvenir ? Merveilleux hommage d'un homme aimant. Homme multiple comme tout être ayant atteint l'âge d'être le père de matthieu, connaisseur d'histoires et pourtant toujours émerveillé devant ce fauve des hautes montagnes qu'est Neige.

Pour tout vous dire, je me suis trouvée moche (un instant) pendant cette lecture. J'ai chiné des photos de vous, d'elle sur le net. Et je me suis dégoutée. J'avais été petite. Je le suis toujours. C'est le risque avec les autobiographies. Je deviens intrusive et je n'aime pas l'être. Je crois que c'est pour ça que je vous écris, pardonnez-moi. Mes questions aussi.

J'ai tellement ressenti fort votre histoire. L'avantage du "votre" qui recouvre juste vous, ou vous et elle... allez savoir^^ En amour, le doute est toujours bon.

Ce roman, c'est un peu de vous, un peu d'elle. Je viens de terminer un roman de Saer dans lequel il écrit « du simple fait d'exister, tout récit est véridique. » Je trouve que cette phrase recouvre tout ce que vous avez dessiné. Même les mots cachés dans un feuillage touffu, tout est vrai parce que vous lui avez donné corps. Neige et vous dans le Grand Nord, c'était beau, hein ?

Un noir et blanc criant de lumière avec des yeux qui parlent passionnément des fabuleuses rencontres que la vie offre à qui sait ouvrir la porte, doucement pour ne pas effrayer la beauté de l'instant.

Merci Blackbooks pour ce cadeau, j'ai aussi adoré la plume du dessinateur tu sais. Une sacrée plongée dans cet univers pour moi !
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