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Critique de Lucilou
En guise de prélude, je tiens à remercier Babelio et les éditions Amaterra pour la découverte de cet album singulier et inattendu.
L'ouvrage raconte un des épisodes les plus fameux de l'Iliade -sinon le plus fameux-: celui de la prise de la cité du roi Priam par les grecs grâce au Cheval de Troie (permettez que je verse des larmes en écrivant ces mots car voyez-vous, moi, j'étais pour Troie...et je maudis les achéens!) et le point de vue qu'il adopte est pour le moins original puisque le conteur ici n'est autre que le dernier des clous ayant servi à bâtir le cheval!
A la première personne, dans de courts paragraphes, le petit clou qui se révèle très humain, profondément attachant, raconte ce qu'il sait de la guerre et son destin. Il raconte les hommes fatigués d'un siège de dix ans, les héros dont il entend parler et qu'il entrevoit parfois et son destin, le moment où bascule ce dernier, ce moment où un soldat se saisit de lui pour l'intégrer à la charpente de la bête de bois qui perdra Troie. Il est le dernier... le clou de la Guerre... Les phrases sont courtes, brodées avec des mots simples mais pourtant le ton qui ressort du texte est à la fois poétique et grave, très dur parfois et ça j'ai adoré! Qui a dit que les albums devaient se réserver pour les enfants? Quant aux illustrations, elles se déploient dans des nuances de rouges et de bleus essentiellement, ce qui créé un effet de contraste intéressant. Par ailleurs, le trait pour aussi simple qu'il paraisse, évoque en fait beaucoup les peintures antiques que nous a laissé la Grèce. Ce ne doit pas être un hasard... J'ai toutefois une réserve à l'égard de ce petit clou et de son histoire: sa manière d'évoquer les héros, la guerre ou de s'encrer dans un épisode précis semble le destiner davantage à un lecteur -petit ou grand-qui connais déjà l'histoire de la Guerre de Troie, pas à quelqu'un qui voudrait la découvrir; alors que ce point de vue s'y serait joliment prêté...
Un bel album, sombre et beau, qui captivera les amateurs de réécriture et de mythologie...peut être plus les grands que les petits...
L'ouvrage raconte un des épisodes les plus fameux de l'Iliade -sinon le plus fameux-: celui de la prise de la cité du roi Priam par les grecs grâce au Cheval de Troie (permettez que je verse des larmes en écrivant ces mots car voyez-vous, moi, j'étais pour Troie...et je maudis les achéens!) et le point de vue qu'il adopte est pour le moins original puisque le conteur ici n'est autre que le dernier des clous ayant servi à bâtir le cheval!
A la première personne, dans de courts paragraphes, le petit clou qui se révèle très humain, profondément attachant, raconte ce qu'il sait de la guerre et son destin. Il raconte les hommes fatigués d'un siège de dix ans, les héros dont il entend parler et qu'il entrevoit parfois et son destin, le moment où bascule ce dernier, ce moment où un soldat se saisit de lui pour l'intégrer à la charpente de la bête de bois qui perdra Troie. Il est le dernier... le clou de la Guerre... Les phrases sont courtes, brodées avec des mots simples mais pourtant le ton qui ressort du texte est à la fois poétique et grave, très dur parfois et ça j'ai adoré! Qui a dit que les albums devaient se réserver pour les enfants? Quant aux illustrations, elles se déploient dans des nuances de rouges et de bleus essentiellement, ce qui créé un effet de contraste intéressant. Par ailleurs, le trait pour aussi simple qu'il paraisse, évoque en fait beaucoup les peintures antiques que nous a laissé la Grèce. Ce ne doit pas être un hasard... J'ai toutefois une réserve à l'égard de ce petit clou et de son histoire: sa manière d'évoquer les héros, la guerre ou de s'encrer dans un épisode précis semble le destiner davantage à un lecteur -petit ou grand-qui connais déjà l'histoire de la Guerre de Troie, pas à quelqu'un qui voudrait la découvrir; alors que ce point de vue s'y serait joliment prêté...
Un bel album, sombre et beau, qui captivera les amateurs de réécriture et de mythologie...peut être plus les grands que les petits...
