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Critique de sandrine57


Quoi de plus indiqué qu'un stage de pêche à la mouche dans les Highlands pour passer des vacances originales et dépaysantes ? C'est à Lochdubh que les époux Cartwright ont posé leurs valises pour faire le bonheur des amateurs de plaisirs halieutiques. Tous les lundis, ils reçoivent un groupe hétéroclite de stagiaires auxquels ils transmettent leur passion des bas de ligne, lancers et mouches.
Mais en ce lundi d'été, l'harmonie des élèves est perturbée par les propos acides de Lady Jane, une des participantes. Moqueuse et perfide, la vieille dame semble connaître tous les secrets de ses compagnons de pêche et n'hésite pas à les mettre dans l'embarras. L'inquiétude et la haine qu'elle suscite sont si grandes que lorsqu'on la retrouve noyée dans un loch, un fil de pêche autour du cou, nul n'est surpris, mais tous sont de potentiels coupables.
Le policier du village, le grand, roux, stupide, pique-assiette et tire-au-flanc, Hamish Macbeth, est bien sûr tenu à l'écart de l'enquête par les policiers venus de la ville. Mais, sous ses airs flegmatiques, il pourrait bien cacher un détective hors pair…


Pas de doute, M.C. Beaton possède l'art de situer ses romans dans les plus charmants et bucoliques endroits du Royaume-Uni. Agatha Raison batifole dans les pittoresques Costwolds et Hamish Macbeth traîne sa grande carcasse dans un village écossais entouré de collines et de lochs. A chaque fois, on a envie de boucler sa valise pour un périple sur les terres qu'elle décrit si bien. Lochdubh ne fait pas exception et on se verrait bien lancer une ligne dans les rivières poissonneuses des Highlands.
Une fois le décor planté et les personnages présentés, l'enquête devient secondaire. M.C. Beaton n'est pas Agatha Christie, même si, à l'instar d'Hercule Poirot, le gardien de la paix roux réunit les suspects et dévoile le coupable à la toute fin du livre.
On ne lit donc pas cette autrice pour frémir mais pour se dépayser. Et souvent aussi pour s'agacer. Son Agatha est crispante et cette fois c'est la jeune Alice qui fait le job. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, elle s'éprend d'un bel avocat londonien qu'elle compte épouser, soyons clairs, pour son argent. Et que dire de cette phrase d'anthologie : ‘'Si je couche avec lui, il devra m'épouser'' ?! Non Alice, non, sinon nous serions toutes mariées à 17,6 ans avec des garçons de 17,1 ans !
Chez cette brave M.C., les femmes ne sont épanouies qu'avec un homme à leur bras et la bague au doigt. Et ça, c'est bien dommage.
A lire pour se détendre et profiter des paysages.
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