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Critique de Meygisan


Ce qui frappe avant toutes choses lorsqu'on ouvre cette bd, et ce, dès le premier tome, c'est la qualité des graphismes. Tant au niveau des dessins eux mêmes que des couleurs. Un effort considérable a été fourni pour créer une ambiance glauque, sombre, malsaine, ou la noirceur règne en maîtresse. Les dessins sont d'une finesse incroyable, que ce soit dans les gros plans, les visages, les paysages, ou les plans éloignés. En témoigne l'illustration de la couverture qui est à l'image de l'intérieur. La finesse et la profusion des détails sont impressionnants, à tel point que c'est un véritable plaisir que d'admirer chaque planche pour en dénicher les moindres détails. le travail sur les couleurs n'est pas moindre puisque chaque planche, et limite même case, possède sa propre personnalité, son propre ton. La profondeur de champ obtenu dans les scènes obscures est monumentale, et créé en même temps qu'elle le renforce, le sentiment d'étouffement.
Du côté du scénario, Christophe Bec nous emmène sur les traces du personnage principal, en entretenant un voile épais de mystère quant à sa véritable identité. En effet, il joue sur deux tableaux différents, pour donner du corps à ce fameux élu tant annoncé et attendu, si bien que personne ne peut savoir de qui il s'agit avec certitude jusqu'à ce que l'auteur en ait déidé autrement. L'identité est révélée en fin de tome, et même si on s'en doutait légèrement, ce jeu est plutôt plaisant et bien amené. de surcroît, il sert complètement le récit qui se veut sombre et désespéré.
Il s'agit là d'une chouette bd où le héros est loin d'être un stéréotype bien lisse et propre sur lui, ou l'ambiance lorgne vers une heroic fantasy torturé, pessimiste et mettant en exergue les sentiments les plus vils de la race humaine. Dans ce conte noir, personne n'est innocent, personne n'agit pas pure bonté d'âme, mais par vengeance ou malveillance.
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